Jean Fautrier (1898-1964)
Nature morte au deux poissons
Que voit on ? Comme le titre l'indique deux poissons (des maquereaux) présentés tête bêche sur un fond gris qui semble être un papier d'emballage... un troisième à peine esquissé complète la composition dans un creux du papier d'emballage qui reproduit le mouvement d'une vague. La tonalité est largement est monochrome à l'exception de quelques touches discrètes de bleu profond et de marron-rouille.
Que voit on ? Comme le titre l'indique deux poissons (des maquereaux) présentés tête bêche sur un fond gris qui semble être un papier d'emballage... un troisième à peine esquissé complète la composition dans un creux du papier d'emballage qui reproduit le mouvement d'une vague. La tonalité est largement est monochrome à l'exception de quelques touches discrètes de bleu profond et de marron-rouille.
Rappel biographique : le peintre, sculpteur et graveur français Jean Léon Fautrier est, avec Jean Dubuffet, le plus important représentant du courant de "l'Art Informel" appelé aussi " Art Brut " ou " Tachisme " . L’Art Informel regroupe à la fois le courant de l’abstraction lyrique avec ses techniques d’expressions essentiellement gestuelles, le matiérisme dont l’objet est de travailler les matières sur les surfaces de la toile, et par rapprochement, le spatialisme dont les recherches portent sur les dimensions de l’espace et du temps et sur la lumière. D’autres courants, comme le mouvement CoBrA, le Groupe Gutai, l’expressionnisme abstrait en Allemagne, l’Action Painting de Jacskon Pollock aux Etats-Unis peuvent être rapprochés aussi de l'art Informel. Fautrier est aussi un pionnier de la technique des hautes pâtes. Dès l'âge de 14 ans, il étudie l’art à la Royal Academy de Londres et découvre les peintures de Turner qui l'impressionnent beaucoup. De retour en France, il est mobilisé en 1917. Gazé à Montdidier, il est définitivement réformé en 1921. Il expose dès 1921 des natures mortes et des portraits. En 1923, il rencontre Jeanne Castel, avec laquelle il vivra un certain temps. En 1924, première exposition personnelle et premières ventes ; l’année suivante, le marchand d’art Paul Guillaume lui achète quelques tableaux. C’est avec ce même Paul Guillaume que Fautrier passe un contrat d’exclusivité en 1927. Jusqu'en 1933 il se partage entre sculpture, peinture et gravures. Il réalise notamment des gravures pour l'édition illustrée de l'Enfer de Dante préparée par Gallimard, projet qui n'aboutira pas. Quelques unes de ses peintures sont exposées en 1945 à la Galerie Drouin, suscitant une vive admiration de l'intelligentsia parisienne. Le catalogue de l'exposition était préfacé par André Malraux. Dans les années qui suivent, Fautrier travaille à l'illustration de plusieurs ouvrages, parmi lesquels L'Alleluiah de Georges Bataille et enchaîne sur une série consacrée aux petits objets familiers. En 1950, il invente avec sa compagne, Jeanine Aeply, un procédé complexe mêlant reproduction chalcographique et peinture, qui permet de tirer ses œuvres à plusieurs exemplaires, pour obtenir ce qu’ils appelleront des « originaux multiples ».
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