Eugène Villain (1821-1897)
Nature morte avec biscuits à la cuillère et verre de vin
Musée d'Orsay, Paris
Le peintre français Eugène Marie-François Villain fut élevé dans un milieu artistique d'imprimeurs et de peintres et devint très jeune l'élève de Léon Cognet. Selon Frederic Henriet dans son ouvrage Les Peintres Contemporains (1882, A. Levy), "Eugène Villain n'a jamais connu ni le luxe ni les privations ". Membres des Buveurs d'eau, son père sous ses airs bourru régala plus d'une fois d'un bol de soupe chaude et d'un verre de vin, les poètes faméliques et les artistes pauvres de la Bohême parisienne que son fils fréquentait et amenait à la maison. Il se rendait souvent le soir à L'Atelier Suisse où il fit la connaissance de François Bonvin qui habitait Vaugirard comme lui, et dont le style inspiré par les peintres hollandais et Chardin était proche du sien. Régulièrement présent dans les Salons de 1844 a 1887, il y exposa des scènes de genre et des paysages avant de trouver dans la nature morte son genre de prédilection. Il n'obtint jamais ni médailles ni commandes publiques mais eut de fidèles collectionneurs comme l'imprimeur Jules Claye ou le directeur de théâtre Henri Larochelle et sa femme qui lui commandèrent pour leur villa des panneaux décoratifs.
Deux de ses natures mortes sont conservées au Musée d'Orsay à Paris, celle-ci qui représente un de ses sujets périphériques qu'il affectionnait, en l'occurrence un morceau de brie de Meaux, " fait à souhait " et trônant en majesté au centre le composition. L'autre, dans le même esprit et reproduite dans ce blog, représente des biscuits à la cuillère. Il existe aussi une Nature morte au poulet où la carcasse déplumée du volatile semble avoir été jetée au centre du tableau en attente de cuisson ! On peut apprécier d'autant plus chez ce peintre de la bohême parisienne, cette aimable désinvolture dans le choix des sujets qu'elle est toujours servie par une belle façon de peindre où circule l'hommage permanent à Chardin.
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2014 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau
Deux de ses natures mortes sont conservées au Musée d'Orsay à Paris, celle-ci qui représente un de ses sujets périphériques qu'il affectionnait, en l'occurrence un morceau de brie de Meaux, " fait à souhait " et trônant en majesté au centre le composition. L'autre, dans le même esprit et reproduite dans ce blog, représente des biscuits à la cuillère. Il existe aussi une Nature morte au poulet où la carcasse déplumée du volatile semble avoir été jetée au centre du tableau en attente de cuisson ! On peut apprécier d'autant plus chez ce peintre de la bohême parisienne, cette aimable désinvolture dans le choix des sujets qu'elle est toujours servie par une belle façon de peindre où circule l'hommage permanent à Chardin.
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