vendredi 30 septembre 2016

Pierre Bonnard (1867-1947) - Pierre Bonnard (1867-1947) - Coupe de Cerises





 
Pierre Bonnard (1867-1947) 
Coupe de Cerises, 1920,
Huile sur toile , 30.2 x 41.9 cm.
The Phillips Collection, Washington DC


Que voit on ? De toutes la natures mortes que Bonnard a peintes sur le sujet des cerises (la plus connue étant Tarte à la cerise) celle ci est sans doute la moins célèbre et se trouve conservée dans un collection privée. Les cerises  - qui paraissent comme confites dans leur sucres -  sont présentées dans un compotier de cristal qui ajoute à leur fraicheur. Trois pièces de porcelaine à discret motifs de fleurs accompagnent cette présentation de cerises cadrée en plein centre de la composition et étalée sur une meuble en bois d'une tonalité de rouge qui peut faire penser à de l'acajou.  

Rappel biographique : le peintre français Pierre Bonnard est connu pour ses peintures de personnages, ses nus, ses portraits, ses paysages animés, ses intérieurs et ses natures mortes de fleurs et fruits. Bonnard est un artiste postimpressionnistemembre du groupe des Nabis, par lesquels il fut surnommé le Nabi japonard.
En réaction à  l'impressionnisme, les Nabis veulent libérer leur peinture des exigences du réalisme : « Ensemble, nous avons méprisé l'école et les écoles, les rapins, leurs traditions, leurs farces et leurs bals inutilement nudistes. Ensemble nous nous sommes sérieusement amusés ». Les artistes nabis cherchent des voies plus spirituelles au contact de philosophies et de doctrines nouvelles teintées d'Orient, d'orphisme, d'ésotérisme, et de théosophie. Ils s'appliquent à retrouver le caractère « sacré » de la peinture et à provoquer un nouvel élan spirituel par le seul  moyen de l'art.
Une fois devenu célèbre, Pierre Bonnard fut connu pour ne pouvoir s’empêcher de retoucher ses toiles une fois celle-ci achetées et exposées dans un musée. Ses amis appelaient ça « bonnarder » ou « bonnardiser ». Un journaliste relate  cette attitude devenue visiblement coutumière. « Au  musée de Grenoble et au Musée du Luxembourg,  il lui arriva de guetter le passage d'un gardien d'une salle à l'autre, de sortir d'une poche une minuscule boîte garnie de deux ou trois tubes et, d'un bout de pinceau, d'améliorer furtivement de quelques touches un détail qui le préoccupait. Et, son coup fait, de disparaître, radieux, comme un collégien après une inscription vengeresse au tableau noir. »

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2016 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau 

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