samedi 14 novembre 2020

René Magritte (1898-1967) - La Chambre d'Ecoute


René Magritte (1898-1967)
La Chambre d'Ecoute, 1952
The Menil collection, Houston 

Que voit-on ?  Il y a en réalité deux toiles de Magritte qui porte ce même titre  de La Chambre d'Écoute L'une peinte en 1952 (ci-dessus) et l'autre  réalisée en 1958.  Les deux peintures présentent des pommes vertes identiques (ou presque identiques), mais les placent dans des lieux légèrement différents. Dans la version de 1952, il s'agit d'une chambre avec un  parquet et une fenêtre donnant sur un paysage maritime. Dans la version 1958, il s'agit d'une chambre  en briques grises. Ces deux  peintures traitent du thème  de la pomme  très fréquemment utilisé dans l'œuvre de Magritte  comme dans Les Belles Réalités (1964) ou  Memory of Voyage ( 1952), Le Fils de l'homme (1964) dans laquelle la pomme masque le visage d'un homme au chapeau melon et dans This is not an Apple (1964),en référence à Duchamp.    La Chambre d'Ecoute est aussi aussi l'une des nombreuses toiles de Magritte  à jouer avec le concept d'échelle en juxtaposant des objets normalement de tailles différentes.

Rappel Biographique : René-François-Ghislain Magritte, est un peintre surréaliste belge. La peinture de Magritte s’interroge sur sa propre nature, et sur l’action du peintre sur l’image. La peinture n’est jamais une représentation d’un objet réel, mais l’action de la pensée du peintre sur cet objet. Magritte réduisait la réalité à une pensée abstraite rendue en des formules que lui dictait son penchant pour le mystère : « Je veille, dans la mesure du possible, à ne faire que des peintures qui suscitent le mystère avec la précision et l’enchantement nécessaire à la vie des idées », déclara-t-il. Son mode de représentation, qui apparaît volontairement neutre, académique, voire scolaire, met en évidence un puissant travail de déconstruction des rapports que les choses entretiennent dans la réalité. Magritte excelle dans la représentation des images mentales. L’élément essentiel chez Magritte, c’est son dégoût inné de la peinture plastique, lyrique, picturale. Magritte souhaitait liquider tout ce qui était conventionnel. « L’art de la peinture ne peut vraiment se borner qu’à décrire une idée qui montre une certaine ressemblance avec le visible que nous offre le monde » déclara-t-il. La réalité ne doit certainement pas être approchée sous l’angle du symbole.

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2020 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau

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