lundi 11 avril 2022

Ogawa Kazumasa (1860-1929), Deux chrysanthèmes-araignées Collection privée

Ogawa Kazumasa (1860-1929), Deux chrysanthèmes-araignées Collection privée


Ogawa Kazumasa (1860-1929),
Deux chrysanthèmes-araignées
Collection privée 

Que voit on ? Les chrysanthèmes, emblèmes du Japon impérial ont une multitude de formes de fleurs et de couleurs. Depuis les formes les plus classiques : simples comme une marguerite, en pomponnettes, ou encore très originales comme les chrysanthèmes « spider » ci-dessus. Quant aux couleurs, c’est de toute une palette qu’il s’agit : blanc, crème, jaune, doré, orangé, bronze, rouge, grenat…

Rappel biographique : Ogawa Kazumasa, aussi connu sous le nom de Ogawa Kazuma ou encore de Ogawa Isshin, est un imprimeur, éditeur japonais et photographe pionnier de la photographie et de l'imprimerie photomécanique. Né chez des samouraïs du clan Matsudaira, il commence dès l'âge de 16 ans à étudier la photographie, notamment les procédés à base de collodion humide auprès de Yoshiwara Hideo ainsi que l'anglais grâce au missionnaire américain James Ballagh. En 1880, il s'installe à Tokyo pour parfaire sa maîtrise de l'anglais. L'année suivante, Ogawa est embauché comme interprète au département de la police de Yokohama, tout en continuant d'apprendre la photographie auprès de Shimooka Renjō. En 1877, il ouvre un studio et se sert de matériel usagé pour réaliser des portraits en amateur. Malgré son manque de moyens techniques, il produira des portraits de bonne qualité.
En 1882 il embraque à bord de l'USS Swatara et entreprend un voyage aux États-Unis. L'année suivante, il emménage à Boston où il apprend le portrait photographique avec Ernest Ferdinand Ritz. et Georges F. Hastings. Il apprend le procédé de la plaque sèche auprès de John Carbutt à Philadelphie et étudie la phototypie à la Albert Type Company. A son retour au Japon en 1884, il ouvre un le tout premier studio photographique de Tokyo, le Gyokujunkan.
Quatre ans plus tard, financé par Kajima Seibei et épaulé par le photographe écossais William Burton, il fonda la Tsukiji Kampan Seizō Kaishaqui fabriquait des plaques sèches pour les photographes, cette manufacture fermera ses portes en 1891, faute de financement suffisant.
En 1886, il va travailler pour l'armée au sein du département d'enquête de terrain, puis en 1888, il sera commissionné par le gouvernement afin de recenser et photographier tous les bien culturels du Japon. Les clichés qu'il va prendre avec son équipe paraitront en feuilletons dans les principales revues sur l'art du pays .
En 1889, il ouvre le premier atelier de phototypie du Japon, l'Ogawa Shashin Seihan jo aussi appelé Usine d'impression K. Ogawa. La même année, Ogawa fut éditeur du magazine Shashin Shinpō le seul journal photographique de cette époque, ainsi que du magazine Kokka. Il imprima ces deux magazines avec le procédé de la phototypie.
Ogawa fut membre fondateur de la Société photographique japonaise, qui réunissait les photographes amateurs de tout le Japon. En 1891, il fut chargé de prendre en photos les 100 plus belles geishas de Tokyo, pour commémorer l'ouverture du Ryōunkaku (le premier gratte-ciel du Japon).

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2022 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau

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