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jeudi 8 janvier 2015

Damien Hirst (bn.1965)


Damien Steven Hirst (bn.1965)
For the Love of God  
ou  Skull Star Diamond ( 2007)

Que voit-on ?  Sur une fond uniformément noir une tête de mort (Vanité) avec toutes ces dents dont la surface est recouverte d'une multitude de diamants (8601). Sur le devant du crâne en surimpression,  des diamants plus gros que les autres formes un sculpture en forme de tête de bête à corne.
En août 2007, Damien Hirst bat un nouveau record en cédant pour 100 millions de dollars cette pièce intitulée For the love of God, qui est une réplique en platine d'un véritable crâne humain, et plus précisément le crâne d'un homme de 35 ans ayant vécu au 18e siècle.  La dentition étant authentique et n'ayant pas été remplacée, il s'agit des dents d'origine du crâne. Le crâne est  recouvert de platine et incrusté sur toute sa surface de 8601 diamants  pour une valeur totale de 74 millions d'euros. Il est visible sous de strictes conditions au White Cube de Londres.  L'œuvre fait l'objet de multiples débats et controverses, tout autant que l'artiste. Le journaliste et critique d'art Ben Lewis révèlera plus tard dans son documentaire L'art s'explose, que l'œuvre, ne trouvant pas acquéreur, a en fait été achetée par un groupe d'investisseurs dont Hirst faisait lui-même partie dans le but, semble-il, de préserver sa cote sur le marché de l'art.

Rappel biographique : l'artiste britannique Damien Stevne Hirtsa dominé la scène artistique britannique des années 1990 en tant que membre du groupe des Young British ArtistsDamien Hirst réalise des  installations où il traite du rapport entre l'art, la vie et la mort. Pour les cabinets médicaux, il expose dans des vitrines des objets provenant « de la vie réelle » comme des tables, des cendriers, des mégots, des médicaments (formol), des papillons, des poissons...  À partir de 1991, pour « que l'art soit plus réel que ne l'est une peinture », il travaille sur une série constituée de  cadavres d'animaux. Les bêtes (parfois coupées en deux, laissant apparaître les organes) sont plongées dans le  formol et présentées dans des  aquariums. Plus  qualifiées par Hirst de sculptures que de natures mortes, ces oeuvres sont appelées à disparaître (la putréfaction n'est que ralentie), elles perdent peu à peu leurs couleurs et se délitent. Depuis 1993, il monte en parallèle une suite de peintures monochromes ponctuées de papillons naturalisés. 

samedi 15 février 2020

Pierre Tal Coat (1905-1985) - Vanité, 1935


 

Pierre Tal Coat (1905-1985)
Vanité, 1935
Huile sur panneau parqueté
Collection particulière

Que voit-on ? Une vanité qui évoque comme tous les tableaux de ce genre le caractère transitoire de la vie humaine. Parmi tous es objets symboliques qui peuplent les Vanités, le crâne humain et  plus précisément celui d'Adam, signe convenu de la mort, est l’un des plus courants.
Si le thème est très ancien dans le genre pictural, puisqu'on le trouve déjà dans les natures mortes de l'Empire romain et dans les Memento Mori  il se constitue comme genre autonome vers 1620, à Leyde, en Hollande, pour se répandre ensuite tout au long du 17e siècle en Europe, particulièrement en Flandres avec (entre autres) Pieter Claezs et en France avec Philippe de Champaigne notamment. Très en vogue  à l'époque baroque, les vanités vont quasiment disparaître au 18e siècle, mais renaissent avec Cézanne, puis plusieurs artistes du 20e siècle et du 21e siècle, à l'image des sculpteurs Damien Hirst et Philippe Pasqua...

Rappel biographique : Le peintre, graveur et illustrateur français Pierre Tal Coat (pseudonyme de Pierre Jacob pour éviter l'homonymie avec Max Jacob quimpérois comme lui), apparenté au mouvement de l'École de Paris. Avec les artistes de ce mouvement, il exposa régulièrement à la Galerie de France (de 1943 а 1965), dans les galeries Maeght (de 1954 а 1974), Benador (de 1970 à 1980) puis à la galerie H-Met, la galerie Clivages. En 1956, seize de ses peintures furent présentées à la Biennale de Venise. Aux côtés de Joan Miro et de Raoul Ubac, il collabore en 1963 aux réalisations pour la Fondation Maeght de Saint-Paul de Vence d'une mosaïque pour le mur d'entrée.
En 1968 le Grand Prix national des arts.
Une grande exposition rétrospective lui fut consacrée au Grand Palais à Paris en 1976.
А partir de 1961, Tal-Coat s'installа à la Chartreuse de Dormont près de Vernon (Eure), où il finira sa vie. Tal-Coat a illustré de nombreux livres d'art avec des gouaches, dessins, pointes sèches ou aquatintes, notamment de nombreux ouvrages d'André du Bouchet, Pierre Schneider, Pierre Torreilles, Philippe Jaccottet, Claude Esteban, Maurice Blanchot, Pierre Lecuire, Jacques Chessex...
Tal Coat a peint une série importante de natures mortes, toutes réalisées en 1942, en pleine guerre, alors qu'il se trouvait réfugié à Aix-en-Provence. De toutes ces peintures très dépouillées et exécutées avec une grande économie de moyens, il se dégage une grande force.

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vendredi 27 août 2021

Juan de Valdés Leal (1622–1690) - In ictu oculi,1672

 

 

Juan de Valdés Leal (1622–1690) In ictu oculi,1672, Huile sur toile, 220 x216 cm Hospital de la Santa Caridad, Sevilla

Juan de Valdés Leal (1622–1690)
In ictu oculi,1672,
Huile sur toile, 220 x216 cm
Hospital de la Santa Caridad, Sevilla


Que voit on ? Une vanité... et sans doute la plus célèbre qui soit  ave son titre latin expeditif In ictu Oculi qui signifie  tout simplement " En un clin d'oeil ", message délivrée par la mort elle- même  ! Cette vanité ainsi que son pendant Finis Gloriae Mundi, a été commandée à Juan de Valdés Leal pour être placée dans l'Hospital de la Caridad à Séville. Comme toute vanité, elle fait allusion à la condition humlaine lais aussi à ala consition de toute chose créé appelé à disparaitre face à l'universalité de la mort. Le thème de l'évocation de la mort - dans ou en dehors des natures mortes - remonte à la Rome antique (Memento Mori) où de nombreuses mosaïques représentent des têtes de morts au milieu de fruits, de légumes ou de richesses matérielles terrestres. Très recherchées à l'époque baroque, les vanités vont quasiment disparaître au XVIIIe siècle, avant de  enastre avec Paul Cézanne, puis avec plusieurs artistes du XXe siècle et du XXIe siècle, comme Damien Hirst. Les objets généralement représentés  comme dans cette In Ictu Oculi symbolisent les activités humaines, l' argent, le plaisir, la puissance, mises en regard d'éléments évoquant le temps qui passe, la fragilité, la destruction, et le triomphe de la mort avec souvent un crâne humain ou comme ici une squelette entier !

Rappel  biographique : Juan de Valdés Leal, est un peintre baroque espagnol, qui fut aussi sculpteur, doreur, graveur et architecte. Il est considéré comme l'un des grands peintres de l'école andalouse et il a laissé, notamment dans sa ville natale, de nombreuses œuvres, dont de célèbres Vanités. Il passa la première partie de sa vie à Cordoue où il s'installa en 1647 avant de revenir dans sa ville natale de  Séville en 1657, où il demeura,  rue del Amor de Dios, dans le quartier de San Andrés, jusqu'à sa mort. Avec son ami Murillo et Herrera le jeune, il fonda l'Académie de peinture dont il fut plus tard président.
Il reçut d'importantes commandes aussi bien pour des œuvres isolées que pour de grands ensembles, dont certains ont été acquis par le musée de Séville. C'est le cas des séries La Vie de saint Jérôme du monastère de Buenavista (1657), Saint Ignace de la maison des profès de la Compagnie de Jésus(1660-1664) et des peintures telles que l'Immaculée Conception et L'Assomption du couvent Saint-Augustin (1670-1672).  Il exerça une grande influence sur de nombreux peintres du XXe siècle et notamment sur Juan Gris et Salvador Dali.

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