Mosaïques romaines
Nature morte aux poissons et canard
Musée archéologique de Naples
Que voit on ? La composition est divisée en deux parties horizontales et trois parties verticales.
A gauche en bas : un panier d'osier tressé contenant des seiches et des écrevisses.
A gauche en haut : deux poissons et un canard déplumé pendus à un crochet.
En bas au centre : un poisson, tête renversée et bouche fermée.
En haut à droite : un généreux régime de dattes et son ombre projetée, pendu à un crochet invisible. En bas à droite : une botte de céréales verte et son ombre projetée, maintenue et liée par un triple lien végétal.
Rappel historique : La mosaïque est
l'art romain par excellence car ni la Grèce classique ni les Grecs
d'Alexandrie n'avaient su lui donner la richesse du répertoire
iconographique qu'elle a eue sous l'Empire romain et encore moins la
répandre dans tout le bassin méditerranéen comme le fera Rome. La
mosaïque polychrome est ti maitrisée par les Romains au IIe siècle av.
J.-C. Grâce à l'activité de ses ateliers itinérants, toutes les
provinces situées autour du mare nostrum, ont connu dès les débuts de
l'expansion romaine cet art qui a trouvé un terrain d'élection dans les
pays où la lumière est reine.
L'exposition, organisée en 2001 par l'Union Latine au musée archéologique de Madrid a mis l'accent sur l'art de la mosaïque tel qu'il est illustré dans les pays du bassin méditerranéen.
L'une de ses particularités majeures est l'abondance et l'extrême diversité des représentations animales et végétales.
Les natures mortes antiques trouve selon Pline l'Ancien leur origine dans la Grèce antique, lorsque le peintre Piraikos (3e siècle avant JC), vendait déjà fort cher ses " Provisions de cuisine ", des tableaux de chevalets représentant des victuailles ou des instantanés d'échoppes de cordonniers et de barbiers. Dans la hiérarchie des genres picturaux d'alors, ces représentations de provisions de cuisine sont déjà considérées comme un genre mineur... et elles le resteront pendant de longs siècles... au moins jusqu'à Chardin, si ce n'est jusqu'à Cézanne. Genre mineur donc, loin derrière les sujets religieux, les portraits et les paysages, mais genre que les commanditaires s'arrachent pourtant !
L'exposition, organisée en 2001 par l'Union Latine au musée archéologique de Madrid a mis l'accent sur l'art de la mosaïque tel qu'il est illustré dans les pays du bassin méditerranéen.
L'une de ses particularités majeures est l'abondance et l'extrême diversité des représentations animales et végétales.
Les natures mortes antiques trouve selon Pline l'Ancien leur origine dans la Grèce antique, lorsque le peintre Piraikos (3e siècle avant JC), vendait déjà fort cher ses " Provisions de cuisine ", des tableaux de chevalets représentant des victuailles ou des instantanés d'échoppes de cordonniers et de barbiers. Dans la hiérarchie des genres picturaux d'alors, ces représentations de provisions de cuisine sont déjà considérées comme un genre mineur... et elles le resteront pendant de longs siècles... au moins jusqu'à Chardin, si ce n'est jusqu'à Cézanne. Genre mineur donc, loin derrière les sujets religieux, les portraits et les paysages, mais genre que les commanditaires s'arrachent pourtant !
Le
grec Piraikos reste le plus célèbre des peintres de ce genre. Hélas,
aucun exemple n'est parvenu jusqu'à nous de ces peintures des menus
objets du quotidien par Piraikos, peinture que l'on nommait à cette
époque Rhyparographie .
A
la même époque, un autre peintre grec, Zeuxis rivalisait avec la nature
au point que des oiseaux voulaient picorer les raisins qu'il peignait
et qu'il passe être l'inventeur du réalisme et de l'illusionnisme, pour
ne pas dire du premier trompe-l'oeil. Il faut là encore faire confiance au récit de Pline l'Ancien, car aucun exemple de cet art ne nous est parvenu.
Les
premières natures mortes connues du monde occidental sont des fresques
et des mosaïques du 1er siècle de l'ère chrétienne, provenant de
Campanie (Herculanum et Pompéi) ou de Rome. Elles sont exécutées dans un
style réaliste et illusionniste : fruits veloutés, poissons et
volailles posés sur une marche de pierre ou sur deux étagères d'un garde
manger, généralement en trompe l'œil avec des ombres portées, ou
quelquefois dans des coupes en verre avec des transparences subtiles.
Ces peintures évoquent le xenion antique,
un cadeau fait de denrées qu'un hôte doit offrir à ses invités.
Pourtant la nature morte de l'Antiquité possède une autre ambition que
celle du seul plaisir mimétique. Comme le précise Charles Sterling : « Il
est clair que les natures mortes hellénistiques et romaines qui
représentaient des mets prêts à être consommés comportaient une allusion
épicurienne ». On trouve ainsi assez fréquemment des mosaïques de
natures mortes et des vanités dans les atriums d'été romains, où les
convives invités aux repas étaient ainsi encouragés à cueillir le jour
qui passe, Carpe diem selon la célèbre formule d'Epicure, à
profiter de la vie tant qu'il était encore temps de le faire. Une
déclinaison plus sophistiquée de la tradition égyptienne pharaonique qui
voulait que l'on fît passer un cadavre devant les convives avant de
commencer un repas pour leur rappeler l'impermanence de la vie ! Les
natures mortes garderont tout au long des siècles jusqu'à nos jours,
cette signification épicurienne.
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2019 - A Still Life Collection,
Un blog de Francis Rousseau
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