dimanche 14 janvier 2018

Kishida Ryûsei (1891-1929)


Kishida Ryûsei (1891-1929) 
Still Life (Teacup, Bowl and Three Apples), 1917 
 Osaka City Museum of Modern Art

Que voit-on ? Sur un entablement de bois sombre posé contre un mur lézardé, trois pommes vertes, une tasse en porcelaine ancienne ébréchée et un vase dans la même porcelaine, elle aussi ébréchée. L'ensemble des objets représentés est légèrement déformé dans le sens de la hauteur, créant ainsi une impression d'étirement. 

Rappel biographique : Ryūsei Kishida (岸田劉生), est un peintre japonais de l'ère Taishō et Showa, fils de Kishida Ginkō (岸田吟香). Bien qu’inconnu en Occident, Ryūsei Kishida est considéré au Japon comme l’un des plus grands peintres du xxe siècle. Lié au mouvement Shirakaba (1910-1923), il symbolise, dans les manuels scolaires par exemple, la modernité de l’ère Taishō (1912-1926). Depuis les années 1940, plusieurs grands historiens de l’art japonais moderne ont travaillé sur son œuvre, mettant en évidence la spécificité de son réalisme et sa critique originale des avant-gardes. En dépit du petit format de ses tableaux, il est l’un des artistes les plus cotés sur le marché nippon. En 2000, sa toile Reiko un châle sur les épaules (1920) a été adjugée 360 millions de yens, établissant le record pour une œuvre moderne japonaise.
Parallèlement à la peinture, Ryūsei Kishida a beaucoup écrit tout au long de sa vie. De son vivant, il a publié trois livres de réflexions sur l’art, dont Les débuts de la peinture ukiyoe aux éditions Iwanami (1926). Son journal fournit par ailleurs un extraordinaire témoignage sur la vie des artistes et intellectuels de l’époque. Ses œuvres complètes ont été rassemblées en 10 volumes aux éditions Iwanami (1979-80).




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