Maximilian Pfeiler (1656-1746)
Nature morte à la mandoline
Huile sur toile, 97,6 x 73 cm.
Collection privée (Sotheby's Monaco)
Que voit on ? La mandoline qui donne son nom à cette nature morte est très anecdotique puisque pour la trouver il faut aller au au fond du tableau à droite où elle se cache juste devant le paysage ! On a bine compris que cette mandoline était prétexte à dépeindre une profusion de fruits (citrons, cédrats, oranges, raisin, pêches, figues violettes) et de fleurs (roses charnues, ipomées) présentées avec une magnificence rare, dans des porcelaines de Sèvres ou enrubannés sur des plateaux du plus bel argent et posés sur de précieux précieux du lointain Orient.
Rappel biographique : Par une curieuse ironie de l'histoire, la biographie de Maximilien Pfeiler, peintre allemand de l'abondance et du faste est très peu documentée ! En 1683 on trouve une première trace de lui comme membre de la Guilde des Peintres à Prague. Puis on le retrouve à Rome où il est actif de 1694 à 1721 uniquement. On sait cependant que tout ce que la Ville éternelle comptait de gens importants lui passa commandes de somptueuses compositions florales ou de natures mortes très extravagantes dont il était un spécialiste reconnu. On sait aussi qu'il fut l'élève de Christian Berentz par lequel il fut très influencé et qu'il collabora avec Francesco Trevisani et Michele Rocca. Bien que la postérité l'ait oublié, sa notoriété de son vivant devait être immense puisque l'on retrouvait ses compositions chez les amateurs d'art les plus éclairés de son temps, comme dans la collection du cardinal Fesch par exemple.
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2019 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau
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