vendredi 8 octobre 2021

Ito Jakuchu / 伊藤若冲 (1716- 1800) - Poissons

Ito Jakuchu / 伊藤若冲 (1716- 1800) Poissons, extrait de Le royaume coloré des êtres vivants  Impression sur soie, 1765- 66 (Edo) Collection privée


Ito Jakuchu / 伊藤若冲 (1716- 1800)
Poissons, extrait de Le royaume coloré des êtres vivants 
Impression sur soie, 1765- 66 (Edo)
Collection privée

Que voit on ?  Des poissons lancés dans une course effrénée vers le fond et un gros poulpe qui semble narguer le peintre avec ses deux gros yeux globuleux !  Autant d'animaux bien vivants (comme le titre de l'album le souligne) qui n'ont rien à faire  donc dans une nature morte, où, par définition, ils ne doivent pas l'être (vivants!)... C'est pourtant bien là l'équivalent japonais de nos natures mortes, peintes par ce peintre animalier extraordinaire que fut  Ito Jakuchu  et unique dans l'Histoire de la Peinture nippone qui  préféra toujours représenter les animaux vivants et en action que morts, comme on le faisait à la même époque en Occident ... .


Rappel biographique : Itō Jakuchū (伊藤若冲?) aussi connu sous le nom de Itō Shunkyō, de son vrai nom Itō Jokin, surnoms: Keiwa, Jakuchû et Tobei-an,  est un peintre japonais d'animaux et de fleurs.
Issu d'une famille aisée d'épiciers de Kyōto, il peut se consacrer à la peinture, libre de toutes contraintes financières Au monastère zen Shōkoku-ji de Kyōto, dont il est habitué, il a l'occasion d'étudier les peintures de fleurs et d'oiseaux de la Chine des Song (960-1279) et probablement aussi des Ming (1368-1644) dont le  réalisme le marque plus que  le style conventionnel de l'école Kano. 
Entre 1758 à 1770, il exécute30 grands tableaux composés de fleurs, d'oiseaux et de poissons, véritable histoire naturelle en couleurs qu'il offre au Shōkoku-ji et qui sont aujourd'hui dans les collections impériales. Le grand incendie de  Kyōto ,en 1788, lui fait perdre sa fortune et sa maison. Il se retire alors l dans un monastère où il poursuit son activité à l'écart des modes. Les Coqs au cactus, vaste composition qui orne les portes à glissière (fusuma) au temple Saifuku-ji d'Osaka, sont le fruit de seon lmagnifique travail?. Son réalisme aboutit à une sorte d'expressionnisme, trait exceptionnel dans la peinture japonaise, qui explique l'intérêt croissant que l'on porte actuellement à cet artiste qui fait figure d'isolé dans le monde de l'art japonais.  

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2021 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau


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