samedi 2 octobre 2021

Pierre Bonnard (1867-1947) - Nature morte sur un plateau en verre


Pierre Bonnard (1867-1947), Nature morte sur un plateau  en verre Huile sur toile, Collection privée



Pierre Bonnard (1867-1947)
Nature morte sur un plateau  en verre
Huile sur toile
Collection privée 

 Que voit on ? Une  nature morte de fruits, d'objets et... de pinceau, posés sur un plateau rond en verre transparent lui même posé sur une  grande nappe à ramages bleu et or devant une fenêtre.  Un bouquet de fleurs dans un vase posé directement sur la nappe avec les motifs de laquelle il semble se confondre, ferme la nature morte sur la gauche. A l'extérieur, on peut deviner des canards  d'ébrouant au bord d'un étang ! Si Bonnard n 'était pas un surréaliste... il aurait pu l'être sans mal ! 


Rappel biographique : le peintre français Pierre Bonnard est connu pour ses peintures de personnages, ses nus, ses portraits, ses paysages animés, ses intérieurs et ses natures mortes de fleurs et fruits. Bonnard est un artiste post-impressionniste, membre du groupe des Nabis qui regroupait autour de Paul Serusier, Paul René Piot, Henri-Gabriel Ibels, Maurice Denis, Édouard Vuillard, Ker-Xavier Roussel, Paul Ranson, Jan Verkade, Félix Vallotton, Georges Lacombe, Mogens Ballin, József Rippl-Rónai, Charles Filiger, Adolf Robbi, ainsi que Georges Joseph Rasetti et le sculpteur Aristide Maillol. En réaction à l'impressionnisme, les Nabis veulent libérer leur peinture des exigences du réalisme : « Ensemble, nous avons méprisé l'école et les écoles, les rapins, leurs traditions, leurs farces et leurs bals inutilement nudistes. Ensemble nous nous sommes sérieusement amusés ». Les artistes nabis cherchent des voies plus spirituelles au contact de philosophies et de doctrines nouvelles teintées d'Orient, d'orphisme, d'ésotérisme, et de théosophie. Ils s'appliquent à retrouver le caractère « sacré » de la peinture et à provoquer un nouvel élan spirituel par le seul moyen de l'art.
Une fois devenu célèbre, Pierre Bonnard fut connu pour ne pouvoir s’empêcher de retoucher ses toiles une fois celles-ci achetées et exposées dans un musée. Ses amis appelaient ça « bonnarder » ou « bonnardiser ». Un journaliste relate cette attitude devenue visiblement coutumière. « Au musée de Grenoble et au Musée du Luxembourg, il arriva à Bonnard de guetter le passage d'un gardien d'une salle à l'autre, de sortir d'une poche une minuscule boîte garnie de deux ou trois tubes et, d'un bout de pinceau, d'améliorer furtivement de quelques touches un détail qui le préoccupait. Et, son coup fait, de disparaître, radieux, comme un collégien après une inscription vengeresse au tableau noir. »

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2021 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau



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