dimanche 17 octobre 2021

Philippe Rousseau (1816-1887) - Nature morte avec Bottes d'Asperges et d'Oignons


Philippe Rousseau (1816-1887), Nature morte avec Bottes d'Asperges et d'Oignons, Collection privée



Philippe Rousseau (1816-1887),
Nature morte avec Bottes d'Asperges et d'Oignons  
Collection privée

Que voit on ? Sur entablement de bois  recouvert d'une feuille de zinc usagé, les bottes d'asperges et d'oignons qui donnent son titre au tableau, cadrées en plein centre du tableau dans un éclairage latérale qui rehaussent leur blancheur.  Un lièvre, une chaudron en cuivre, un pichet d'eau en terre cuite vernissée, et un flacon en verre foncé transparent encadrent la composition centrale et permettent une variation remarquable sur les textures et les reflets.  Quelques champignons de Paris égarés sur un coin de zinc, ponctuent cette composition, terriblement académique mais néanmoins pleine de charme  ! 

Rappel biographique : Philippe Rousseau est un peintre français, élève d'Antoine-Jean Gros et de Jean-Victor Bertin à l'Ecole des beaux-arts de Paris. Il débute comme paysagiste, puis peint des natures mortes et des sujets animaliers. Il expose au Salon à partir de 1834.
Le succès lui vint à partir de 1840 avec ses illustrations des Fables de La Fontaine notamment.
Par la suite, l'afflux de commandes l’incitère à diversifier son propos. Ses natures mortes, deviennent plus ambitieuses  tout en restant  des pastiches des Hollandais du XVIIe siècle,   oscillant toutefois entre intimisme hérité de Chardin, grande fraicheur du traitement et pompe académique. Philippe Rousseau n’en reste pas moins un de ces peintres du XIXème qui a revalorisé le terme réducteur de Nature Morte. Il connut un réel succès en son temps avec des récompenses aux Salons, des commandes de la cour impériale française ou encore du Baron James de Rothschild (un de ses principaux mécènes) et l'admiration de Baudelaire.
En 1845, Charles Baudelaire écrit : « M. Philippe Rousseau dont chacun a souvent remarqué les tableaux pleins de couleurs et d'éclat, est dans un progrès sérieux. C'était un excellent peintre, il est vrai ; mais maintenant il regarde la nature avec plus d'attention, et s'applique а rendre les physionomies. J'ai vu dernièrement, chez Durand-Ruel, des canards de M. Rousseau qui étaient d'une beauté merveilleuse, et qui avaient bien les moeurs et les gestes des canards ».
Aujourd'hui particulièrement bien représenté dans les collections privées et publiques néerlandaises, Philippe Rousseau qui a enfin récupéré son statut de grand peintre, se trouve conservé au Musée Orsay à Paris, au Metropolitan de New-York, à Munich et dans beaucoup de musées des beaux-arts comme Lyon, Rouen, Compiègne, Lille... qui lui sont toujours restés fidèles.
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2021 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau

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