Philippe Rousseau (1816-1887)
Nature morte aux huîtres et au verre de vin rouge
Musée des beaux-arts de Valence, France
Que voit-on ? Ce que décrit le titre : huit huîtres et un verre de vin rouge, sujet fréquemment traité par ce peintre et dont il existe aussi une version avec un verre de vin blanc. Cette magnifique nature morte longtemps attribuée à Théodore Rousseau, le maître de l'Ecole de Barbizon, a une histoire particulière puisqu'elle fait partie des biens français saisis par les Nazis puis récupérés après la guerre, mais dont on a jamais retrouvé les propriétaires. Conservé dans une collection privée parisienne, ce tableau fut saisi par l'Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg, puis inscrit pendant l'été 1942 sur l'inventaire Unbekannt (UNB 12) avant d'être envoyé en Allemagne, à Neuschwanstein puis à Buxheim. Lors de la commission de choix des oeuvres de la récupération artistique spoliée du 29 mai 1951, il est attribué au Musée du Louvre par l'Office des Biens et Intérêts Privés. Puis il est déposé à Valence par arrêté du ministère de l'Education nationale du 10 novembre 1953 renouvelé le 29 mars 1957. Il y est actuellement conservé.
Rappel biographique : Philippe Rousseau est un peintre français, élève d'Antoine-Jean Gros
et de Jean-Victor Bertin à l'Ecole des beaux-arts de Paris. Il débute
comme paysagiste, puis peint des natures mortes et des sujets
animaliers. Il expose au Salon à partir de 1834.
Le succès lui vint à partir de 1840 avec ses illustrations des Fables de La Fontaine notamment.
Par la suite, l'afflux de commandes l’incitère à diversifier son propos. Ses natures mortes, deviennent plus ambitieuses tout en restant des pastiches des Hollandais du XVIIe siècle, oscillant toutefois entre intimisme hérité de Chardin, grande fraicheur du traitement et pompe académique. Philippe Rousseau n’en reste pas moins un de ces peintres du XIXème qui a revalorisé le terme réducteur de Nature Morte. Il connut un réel succès en son temps avec des récompenses aux Salons, des commandes de la cour impériale française ou encore du Baron James de Rothschild (un de ses principaux mécènes) et l'admiration de Baudelaire.
En 1845, Charles Baudelaire écrit : « M. Philippe Rousseau dont chacun a souvent remarqué les tableaux pleins de couleurs et d'éclat, est dans un progrès sérieux. C'était un excellent peintre, il est vrai ; mais maintenant il regarde la nature avec plus d'attention, et s'applique а rendre les physionomies. J'ai vu dernièrement, chez Durand-Ruel, des canards de M. Rousseau qui étaient d'une beauté merveilleuse, et qui avaient bien les moeurs et les gestes des canards ».
Aujourd'hui particulièrement bien représenté dans les collections privées et publiques néerlandaises, Philippe Rousseau qui a enfin récupéré son statut de grand peintre, se trouve conservé au Musée Orsay à Paris, au Metropolitan de New-York, à Munich et dans beaucoup de musées des beaux-arts comme Lyon, Rouen, Compiègne, Lille... qui lui sont toujours restés fidèles.
Le succès lui vint à partir de 1840 avec ses illustrations des Fables de La Fontaine notamment.
Par la suite, l'afflux de commandes l’incitère à diversifier son propos. Ses natures mortes, deviennent plus ambitieuses tout en restant des pastiches des Hollandais du XVIIe siècle, oscillant toutefois entre intimisme hérité de Chardin, grande fraicheur du traitement et pompe académique. Philippe Rousseau n’en reste pas moins un de ces peintres du XIXème qui a revalorisé le terme réducteur de Nature Morte. Il connut un réel succès en son temps avec des récompenses aux Salons, des commandes de la cour impériale française ou encore du Baron James de Rothschild (un de ses principaux mécènes) et l'admiration de Baudelaire.
En 1845, Charles Baudelaire écrit : « M. Philippe Rousseau dont chacun a souvent remarqué les tableaux pleins de couleurs et d'éclat, est dans un progrès sérieux. C'était un excellent peintre, il est vrai ; mais maintenant il regarde la nature avec plus d'attention, et s'applique а rendre les physionomies. J'ai vu dernièrement, chez Durand-Ruel, des canards de M. Rousseau qui étaient d'une beauté merveilleuse, et qui avaient bien les moeurs et les gestes des canards ».
Aujourd'hui particulièrement bien représenté dans les collections privées et publiques néerlandaises, Philippe Rousseau qui a enfin récupéré son statut de grand peintre, se trouve conservé au Musée Orsay à Paris, au Metropolitan de New-York, à Munich et dans beaucoup de musées des beaux-arts comme Lyon, Rouen, Compiègne, Lille... qui lui sont toujours restés fidèles.
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2017 - A Still Life Collection
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