samedi 1 février 2020

Henri Martin (1860-1943) - Vase de Fleurs

 



Henri Martin (1860-1943)
Vase de Fleurs, 1910
Collection privée

Que voit on ? Cette nature morte aux vase de fleurs est une des rares que l'on connaisse d'Henri  Martin dont ce n 'était pas le genre favori.  On y retrouve la technique divisionniste (presque pointilliste ici) qui l'influença à partir de 1885. Le spectateur est frappé par l'éclat des couleurs de l'ensemble, la maitrise technique des bleus sur bleus et le contenu symboliste de cette composition  traité exclusivement dans le motif du vase : deux anges de feu  ouvrant une porte invisible vers l'abîme au milieu d'un champs de fleurs.  Le tout posé sur une table ronde recouverte d'une nappe blanche devant un rideau bleu à léger motif floral.

Rappel biographique : Le peintre français Henri Jean Guillaume Martin  effectue son apprentissage à l’École des beaux-arts de  Toulouse, sa ville natale de 1877 à 1879, dans l'atelier de Jules Garipuy. Muni d’une bourse municipale, il part en 1879 pour Paris où il devient l’élève de Jean-Paul Laurens.  Henri Martin aura lui-même comme élève et comme collaborateur le peintre Henri Doucet. En 1885, il parcourt l’Italie et y étudie les primitifs. Ce voyage marque un tournant dans son art et oriente l’artiste vers une inspiration poétique. Sa technique s’éloigne des modèles académiques, au profit d’un divisionnisme original qui révèle l’influence des néo-impressionnistes mais d’une manière plus spontanée que théorisée : des touches courtes, séparées et parallèles y construisent les formes et la lumière, dans un chromatisme idéalisé et propice au rêve. Lecteur de Poe, de Dante, de Byron, de Baudelaire et de Verlaine (il souscrit aux Liturgies intimes éditées par la revue Le Saint-Graal en 1892), Henri Martin expose des œuvres à thèmes symbolistes, telles que Chacun sa chimère de 1891 ou Vers l’abîme de 1897 ; et des paysages brumeux peuplés de figures mélancoliques et intemporelles.
Il participe en 1892 aux salons de la Rose-Croix de Joséphin Peladan. Il honore des commandes publiques, ornant tour à tour le Capitole de Toulouse, la préfecture du Lot à Cahors, la Sorbonne en 1908, l’Hôtel de ville de Paris, un cabinet du Palais de l’Élysée en 1908, le Conseil d’État en 1914-1922, la mairie du Ve arrondissement en 1935.
Henri Martin, tout en s’éloignant des thèmes symbolistes, en gardera toujours la poésie mystérieuse des attitudes, l’atmosphère secrète et diffuse des paysages et une certaine spiritualisation des formes baignées par la sérénité des figures traditionnelles, de l’allégorie. Sa nature profonde le porte vers une expression apaisée d’un monde idéalisé dans un pointillisme aux touches élargies.
Il installe son atelier à Labastide-du-Vert dans le Lot, où il termine ses jours.
En 1896, il obtient la croix de chevalier de la Légion d'honneur et, en 1914, il est nommé commandeur. Le 24 novembre 1917 il est élu membre titulaire de l'Académie des beaux-arts, section de peinture, au fauteuil de Gabriel Ferrier.
Le musée de Cahors Henri-Martin conserve de nombreuses œuvres de ce peintre.

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2020- A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau


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