Georges Bouche (1874-1941)
Nature morte à la botte de radis, panier de champignons, camembert et pain
Huile sur toile
Collection particulière
Que voit-on ? Une composition très classique comprenant tous les éléments compris dans le titre à l'exception d'un petit pot de beurre sur la droite, d'un pot de fleurs à l'arrière plan et du couteau au premier plan, couteau qui comme dans les natures les plus classiques trace le sens de la perspective. La touche rugueuse etpourtant d'une légéreté presque diaphane est tout à fait originale de même que la palette presque éteinte et monochrome tout à fait caractéristique de ce très grand peintre français... toujours quasiment inconnu du grand public de nos jours ! `
Rappel biographique : le peintre français, Georges Bouche commence à peindre dès l’âge de quatorze ans des petites toiles ; il voue à ce moment là une admiration enthousiaste au peintre paysagiste lyonnais Louis-Hilaire Carrand (1821-1899) qu'il rencontre à la fin de sa vie, alors que celui-ci mène une existence misérable. L'influence de ce très grand peintre proche de l'Ecole de Barbizon lui-même très influencé par Gustave Moreau se fera sentir de façon indélébile sur tout l'oeuvre de Georges Bouche.
D’abord élève d’architecture à l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon, Bouche quitte sa ville natale et s’installe à Paris où il rencontre Pierre Laprade avec qui il se lie d’amitié et fonde un atelier commun. Les styles de l'un et l'autre sont pour un temps très entremêlés jusqu'au moment où, découvert par le marchand Ambroise Vollard Laprade quitte l’atelier.
Georges Bouche épouse alors la peintre Emilie Charmy et continue à travailler seul, réagissant contre les facilités d’harmonies des Post-Impressionnistes et des Fauves, s’attachant à prouver que les excès de couleur risquent de tuer la lumière. A travers une pâte rugueuse, il obtient un effet de légèreté et de transparence inégalée dans le domaine de la peinture si ce n'est pas Alberto Giacometti quelques années plus tard. En 1902, il expose pour la première fois et participe régulièrement au Salon d’automne, au Salon des indépendants et à la Nationale. Il est représenté à l’exposition des « Maîtres indépendants 1895-1937 » au Petit Palais de Paris.
Lorsqu’il rencontre le succès, Georges Bouche est au seuil de la mort. L’exposition de 1939 à Paris est la dernière de son vivant. Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, le peintre se retire dans sa propriété d’Auvergne où il décède peut de temps après. Son œuvre magnifique est depuis son décès demeurée dans un oubli aussi injuste qu'incompréhensible, car il s 'agit là d'un très grand peintre du 20e siècle.
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2021 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau
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