lundi 12 juillet 2021

Gustave Caillebotte (1848-1894) - Iris bleus, jardin du Petit Gennevilliers

Gustave Caillebotte (1848-1894) Iris bleus, jardin du Petit Gennevilliers, c. 1892. Huile sur toile, 55.2 × 46.4 cm. Collection privée


Gustave Caillebotte (1848-1894)
Iris bleus, jardin du Petit Gennevilliers, c. 1892.
Huile sur toile, 55.2 × 46.4 cm.
Collection privée 

Que voit-on ? Trois iris saisis dans un parterre du jardin de la maison de la famille Caillebotte au Petit Genevilliers où figure - au tout premier plan - aussi une Digital (Digitalis purpurea) égarée ! Un instantané - bien avant que le terme ne soit  immortalisé par la photographie- et qui est dans un cadrage dont seule Caillebotte avait le secret. Bref une petite merveille toujours aujourd'hui dans une collection privée et dont l'image s'offre pour la première sans doute au regard du public !


Rappel biographique : le peintre français Gustave Caillebotte fut aussi mécène, collectionneur et organisateur des expositions impressionnistes de 1877, 1879, 1880 et 1882. Le talent de Caillebotte fut longtemps méconnu (sauf aux États-Unis) au profit de son rôle de « mécène éclairé ». Le peintre fut redécouvert dans les années 1970 à l'initiative de collectionneurs américains. Les rétrospectives de ses œuvres sont désormais fréquentes. Certains de ses tableaux se trouvent maintenant au musée d'Orsay à Paris. Caillebotte est l'un des premiers grands peintres français à exposer régulièrement aux États-Unis, où il rencontre un vif succès, et où se trouvent aujourd'hui nombre de ses toiles. Il est l'un des fondateurs du courant « réaliste », qu'illustrera par exemple au 20e siècle l'américain Edward Hopper. Fortuné, il n'a pas besoin de vendre ses toiles pour vivre, si bien que ses descendants possèdent encore près de 70 % de ses œuvres. À sa mort, Martial et Auguste Renoir son exécuteur testamentaire, prennent les dispositions pour que l’État accepte le legs de ses tableaux impressionnistes. Les historiens d'art qualifient volontiers cet artiste « d’original et audacieux ». Sa technique ne l'est pas moins assez proche de l'art photographique, mais, par de puissants effets de perspectives tronquées, les distances et les premiers plans sont écrasés et l'horizon absent, d'où la perception instable et plongeante (Caillebotte invente la vue en plongée dans la peinture). Les effets de vue plongeante s'imposent dans son art à travers les personnages au balcon et ses vues en surplomb des rues et des boulevards.
Dans ses natures mortes saisies souvent dans des cadrages et sous des angles inhabituels, il s'intéresse surtout à l'aspect préparé et alimentaire. Il affectionne les natures mortes à l'étalage dont il croque le plan sur les marchés, dans les restaurants, ou dans les boutiques et qu'il retravaille entièrement dans son atelier, car contrairement aux impressionnistes qui peignent en plein air, Caillebotte retravaille toutes ses esquisses à l'atelier.
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2021 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau

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