Giorgio de Chirico (1888-1978)
Les Brioches.
Huile sur toile, 1925-1926.
Museo del Novecento, Milano
Que voit on ? Effectivement deux brioches posées sur un coin de table recouverte d'une nappe rayée dans un décor surréaliste à souhait ou ciel nuageux, le disputent à équerres, compas, règles, chevalets, lettrines et éléments d'architecture en faux marbre.
- les années 1910, dont les œuvres dites « métaphysiques » l'ont consacré comme symbole de la modernité,
- les années 1920-1930, période romantico-baroque, au cours de laquelle De Chirico revient sur des positions qu'il avait précédemment dénoncées,
- les années après 1940, qui voient le retour à une « néo-métaphysique » où se multiplient les répliques et les copies.
La rupture définitive avec les surréalistes intervient en 1928. En réponse à sa nouvelle exposition organisée par Paul Guillaume, les surréalistes organisent une contre-exposition à laquelle ils donnent pour titre Ci-gît Giorgio De Chirico. Dans un compte rendu de cette exposition, Raymond Queneau conclut « qu'il est inutile de s'attarder derrière ce grand peintre (...) Une barbe lui a poussé au front, une sale vieille barbe de renégat ». Cinquante ans plus tard, De Chirico répondra : « J'aurais préféré qu'on s'occupe de moi d'une façon plus intelligente. Mais je ne peux rien faire contre. »
La polémique n'empêche pas De Chirico de poursuivre son œuvre dans une voie plus académique mais aussi plus rémunératrice. Il s'entoure d'aides pour reproduire ses propres tableaux et investir ainsi les marchés européen et américain de l'Art, déclinant à l'infini ses tableaux dans son style « métaphysique ».
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