Que voit on ? Sans doute l'un des antures mortes les plus percutante de Hynckes, qui montre sur la crête d'un mur un récipient
dans lequel sont contenus trois crânes. Le style très hypperéaliste avant la lettre se situe pourtant dans le droit de l'Ecole surréaliste blege avec des points de similitudes evidents avec l'oeuvre de René Magritte et même Salvador Dali ( qui n'a pourtant rien de belge!)
Rappel biographique : Après ses études en Belgique de 1907 à 1912, à l'Académie des beaux-arts de Bruxelles et à celle de Malines, Raoul Hynckes se fixe en 1914 aux Pays-Bas. Jusqu'en 1924, il reste impressionniste, puis de 1924 à 1933, ses natures mortes le montrent influencé par le cubisme et, plus particulièrement, l'œuvre de Juan Gris (Nature morte aux verres, 1929, Amsterdam, Stedelijk Museum).
À partir de 1933, il va devenir l'un des principaux représentants, avec Carel Willink et Pyke Koch, du réalisme magique néerlandais, et va privilégier le genre de la nature morte à laquelle se trouve toujours associée une tête de mort. Ses compositions, exécutées avec un rendu scrupuleux, sont marquées à la fois par l'influence de la peinture métaphysique et la représentation du thème traditionnel de la vanité. Son art culmine avec le tableau Chaînes (ci-dessus), et Ex Est (Nature morte à la tête de mort, 1940, Amsterdam, Stedelijk Museum), qui représente dans une trappe d'égout une tête de mort au milieu de détritus : cette composition exprime bien à la fois sa vision tragique du monde et la déchéance de l'humanité.
Raoul Hynckes est représenté dans de nombreux musées néerlandais.
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2022 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau
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