samedi 14 février 2015

Gustave Caillebotte (1848-1894) - Fruits à l'étalage



Gustave Caillebotte (1848-1894)
Fruits à l'étalage (1881)
Museum of Fine Arts of Boston, Mass.


Ce que l'on  voit et ce que l'on sait :  Présentées dans leur boites et dans leur papier d'emballage,des fruits et légumes savamment ordonné par un commerçant à l'étalage de son épicerie :  poires (plusieurs variétés) , tomates (plusieurs variétés), pommes, coings, figues, oranges, mais aussi fruits sauvages et  des baies comme des amandes fraiches, des mûres et des groseilles à maquereaux présentées dans des boites plus petites. Cette nature morte  a été peinte en 1881 à Paris boulevard Haussmann.
Elle appartient à l'importante série de natures mortes, exécutées pour la plupart en 1881-1882.
Selon J.K Huysmans : « C'est la nature morte exonérée de sa dîme routinière.» 
Cette œuvre était destinée à la décoration de la salle à manger de son ami Me Courtier, notaire à Meaux.

Rappel biographique : Le peintre français Gustave Caillebotte fut aussi mécène
, collectionneur  et organisateur des expositions impressionnistes de 1877, 1879, 1880 et 1882. Le talent de Caillebotte fut longtemps méconnu (sauf aux États-Unis) au profit de son rôle de « mécène éclairé ». Le peintre fut redécouvert dans les années 1970 à l'initiative de collectionneurs américains. Les rétrospectives de ses œuvres sont désormais fréquentes. Certains de ses tableaux se trouvent maintenant au musée d'Orsay à Paris.
Caillebotte est l'un des premiers grands peintres français à exposer régulièrement aux États-Unis, où il rencontre un vif succès, et où se trouvent aujourd'hui nombre de ses toiles. Il est l'un des fondateurs du courant « réaliste », qu'illustrera par exemple au 20e siècle l'américain  Edward Hopper.
Fortuné, il n'a pas besoin de vendre ses toiles pour vivre, si bien que ses descendants possèdent encore près de 70 % de ses œuvres. À sa mort, Martial et Auguste Renoir son exécuteur testamentaire, prennent les dispositions pour que l’État accepte le legs de ses tableaux impressionnistes.
Les historiens d'art qualifient volontiers cet artiste « d’original et audacieux ». Sa technique ne l'est pas moins assez proche de l'art photographique, mais, par de puissants effets de perspectives tronquées, les distances et les premiers plans sont écrasés et l'horizon absent, d'où la perception instable et plongeante (Caillebotte invente la vue en plongée dans la peinture). Les effets de vue plongeante s'imposent dans son art à travers les personnages au balcon et ses vues en surplomb des rues et des boulevards. 
Dans ses natures mortes saisies souvent dans des cadrages et sous des angles inhabituels, il s'intéresse surtout à l'aspect préparé et alimentaire. Il affectionne les natures mortes à l'étalage dont il croque le plan sur les marchés, dans les restaurants, ou dans les boutiques et qu'il retravaille entièrement dans son atelier, car contrairement aux impressionnistes qui peignent en plein air, Caillebotte retravaille toutes ses esquisses à l'atelier.

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2015 - A Still Life Collection 
Un blog de Francis Rousseau 

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