jeudi 23 février 2017

Georg Flegel (1566-1638)



Georg Flegel (1566-1638) 
Imbiss mit Spiegeleiern 
Bayerischen Staatsgemдldesammlungen, Deutschland

Que voit on ?  Un petit déjeuner ou une collation assez simple et extrêmement appétissante qui présente deux oeufs au plat dans une assiette en porcelaine, une miche de pain non entamée et un verre de schnaps. Les aliments sont d'ailleurs les seuls éléments simples de cette nature morte, la vaisselle étant, quant à elle, absolument somptueuse : ainsi le verre Römer splendide dans lequel se reflète à trois reprises une fenêtre située du côté opposé de la pièce ; le vase en cristal finement ciselé  et transparent qui contient un oeillet (symbole d'un malheur à venir) et dans les reflets duquel on peut voir les deux énormes yeux d'un chat noir qui n'apparait pas non plus dans la composition ;  le couteau au somptueux manche d'ambre et d'ivoire incrusté d'éclats de pierres précieuses. On remarque enfin une coccinelle au pied du verre Römer qui fuit la scène alimentaire et poursuit sa route vers  le bord de l'entablement.... Mangeons ses oeufs tant qu'il en est encore temps !

Rappel biographique : Le peintre allemand Georg Flegel, est un des peintres majeurs de natures mortes des 16e et 17e siècle. Né en Moravie, il déménage à Vienne en 1580 et devient l'assistant de Lucas van Valckenborch peintre et dessinateur.  En tant qu'assistant, son travail consiste à insérer dans les tableaux de son maître, des éléments " décoratifs " tels que des fruits, des fleurs et des ustensiles de table. Flegel et son employeur  déménagent ensuite à Francfort, qui à cette époque là était un centre d'art très important. Puis on retrouve Flegel à Utrecht où il fait partie de la très influente Guilde de Saint-Luc qui compte parmi ses membres des grands maîtres de la nature morte tel que Roelandt Savery et Balthasar van der Ast. Georg Flegel a peint exclusivement des natures mortes, dont certaines très fournies, incluent des animaux, familiers et /ou exotiques, de riches mets, du gibier ou du poisson, des ustensiles de cuisine, de la vaisselle en métal précieux et en porcelaine, des fruits et des fleurs et des friandises. D'autres natures mortes qu'il a peintes détaillent avec la même richesse et le même soin quelques fruits, des coins de table ou des petits déjeuners, des goûters ou des collations modestes avec des bretzels aux formes étranges trempés dans du schnaps. Il fit école et eut parmi ses élèves ses deux fils, Friedrich et Jacob  Leonhard, ainsi que le peintre floral Jacob Marrel.






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