mardi 21 février 2017

Adolphe Bilordeaux (1807-1870)



Adolphe Bilordeaux (1807-1870)
 Nature morte avec L'aurore de Michel Ange Vers 1855 
(tirage sur papier albuminé) 
BnF, Paris

Que voit on ? Une accumulation d'objet comme on pouvait en trouver au milieu du 19e siècle dans les boutiques d'antiquités, dont la mode commençait alors à se répandre dans toute l'Europe et principalement en France, en Italie et en Angleterre.  On y trouvait toutes sortes d'objets hétéroclites, du plus précieux au plus banal, jetés dans l'apparent désordre d'un capharnaüm qui n'était pas aussi improvisé qu'il y parait.  Ici, au milieu des brocards, des vases, des candélabres, des dentelles et des coquillages, émerge une pièce centrale  qui est une copie d'une sculpture de Michel Ange, L'Aurore, reposant négligemment sur un lit de fusils, de sabres, de  sarbacanes et autres cadres de bois entremêlés !  L'original en marbre réalisée par Michel-Ange entre 1524 et 1527, fait en réalité partie de la décoration de la nouvelle sacristie de la Basilique San Lorenzo de Florence. Il s'agit de l'une des quatre allégories des Parties du Temps, qui se trouve à droite sur le sarcophage du tombeau de Laurent de Médicis, duc d'Urbino.  

Rappel biographique :  Dessinateur  et lithographe français, Adolphe Bilordeaux se spécialise dans les études destinées à l'enseignement du dessin. Au milieu des années 1850, il passe à la photographie, en conservant les mêmes sujets. Dans ses natures mortes photographiques, la référence aux beaux-arts et aux grands chefs-d'oeuvre de la sculpture est toujours lourdement appuyée, dans des compositions très chargées où s'accumulent marbres, porcelaines, bronze, ivoire, nacre, tapisseries et cadres, brocards et tissus précieux dans une profusion digne d'un magasin d'antiquités du 19e siècle. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.