Etienne Moulinneuf (1706-1789)
Nature morte à la plume d'oie, panier d'osier et partition de musique
Collection Privée
Que voit-on ? Exactement ce que décrit le titre, posé sur une table de jardin en bambou dont aperçoit la tranche. A ce que décrit le titre s'ajoutent une petite bouteille contenant un élixir qui joue le rôle de presse papier entre un carnet à dessin et la partition de musique et un encrier, sur la droite de la composition. Une nature morte studieuse ou entièrement dédiée aux beaux arts, selon l'angle sous lequel le spectateur veut bien l'appréhender.
Rappel biographique ; Etienne Moulinneuf, est né а Marseille et mort dans la même ville quelques mois avant la Revolution Française. Peintre et homme de lettre français, il fut Secrétaire perpétuel de l'Académie de peinture et de sculpture de Marseille. Syndic des peintres et sculpteurs de Marseille en 1740, il habite avec sa famille dans un immeuble situé à l'angle de la rue du Tapis-Vert et du Cours Belsunce relevant de la paroisse de l'Eglise Saint-Martin.
Avec Jean-Joseph Kapeller, Michel-François Dandré-Bardon ou le sculpteur Jean-Michel Verdiguier, Moulinneuf propose la création à Marseille d'une Académie de peinture et de sculpture à l'approbation du gouverneur de Provence, le duc de Villars. Ce dernier approuve le 28 décembre 1752 une telle création et autorise la tenue des réunions de cette nouvelle assemblée dans les locaux de l'Arsenal des galères. Le 19 mars 1756, la ville de Marseille accorde à l'Académie de peinture une subvention annuelle de 3 000 livres, aide autorisée par le Conseil d'Etat le 15 juin 1756. Affable et sociable, il fut avec Jean-Joseph Kapeller, membre de la loge maçonnique Saint Ferréol dès 1750. Il laissa à ses contemporains le souvenir d'un dessinateur et peintre de talent mais surtout d'un cœur simple et grand. Etienne Moulinneuf a peint essentiellement des natures mortes, des trompe-l'œil, des paysages et des portraits, dont l'essentiel se trouve dans des collections particulières. Très peu d'œuvres sont conservées dans des musées. Egalement homme de plume, il échangea une abondante correspondance avec Dandré-Bardon qu'il admirait particulièrement. Il tient également un journal et transmettra cette passion de l'écriture à sa fille, Julie Pellizzone.
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