Roger Chastel (1897-1981)
Natures mortes 1939 et 1941
Collection privée
Que voit on ? Dans ce diptyque peint à deux ans d'écart, un même sujet : trois pêches traitées dans une tonalité très sombre. Dans la composition de 1939, les pêches sont posées sur un plat en céramique. Dans le tableau de 194, elles sont posées sur un lit de feuilles à même la terre.
Rappel biographique : Roger Chastel est un peintre français de l'Ecole de Paris dont l'œuvre s'inscrit à la limite de la non figuration.
« L’importance de Chastel lui vient de sa situation à un carrefour où il n’a jamais cessé de se tenir… L’art de Chastel n’est pas autre chose qu’une lente pénétration. (...) А la netteté du savoir il ajoute la plénitude de l’émotion. (...) Chastel se place dans cette sphère où l’art devient sa propre réalité… Le dépassement auquel parvient Chastel ne s’opиre pas malgré l’intégration toujours plus large du monde dans sa peinture, mais а cause d’elle. Il est le résultat de l’enchaînement de ses intégrations successives. Cet enchaînement seul, parce qu’il n’élimine rien du monde, est en mesure, engageant profondément le peintre dans le réel et l’en dégageant а la fois, de faire déboucher son art sur l’univers de la pure peinture. »
« Les tonalistes sont rares dans l’histoire de l’art. Ils y occupent une place singulière. C’est qu’ils donnent à la peinture son visage le plus secret en mкme temps que le plus patient. Pour Chastel les couleurs ne se différencient que parce qu’elles expriment des valeurs comparables. Entre un violet de cobalt et un violet d’alizarine la différence n’est pas de couleur, elle est de noirceur. »
« L’importance de Chastel lui vient de sa situation à un carrefour où il n’a jamais cessé de se tenir… L’art de Chastel n’est pas autre chose qu’une lente pénétration. (...) А la netteté du savoir il ajoute la plénitude de l’émotion. (...) Chastel se place dans cette sphère où l’art devient sa propre réalité… Le dépassement auquel parvient Chastel ne s’opиre pas malgré l’intégration toujours plus large du monde dans sa peinture, mais а cause d’elle. Il est le résultat de l’enchaînement de ses intégrations successives. Cet enchaînement seul, parce qu’il n’élimine rien du monde, est en mesure, engageant profondément le peintre dans le réel et l’en dégageant а la fois, de faire déboucher son art sur l’univers de la pure peinture. »
Jean-Louis Ferrier, Roger Chastel, dans Les Temps modernes, Paris, novembre 1958.
« Les tonalistes sont rares dans l’histoire de l’art. Ils y occupent une place singulière. C’est qu’ils donnent à la peinture son visage le plus secret en mкme temps que le plus patient. Pour Chastel les couleurs ne se différencient que parce qu’elles expriment des valeurs comparables. Entre un violet de cobalt et un violet d’alizarine la différence n’est pas de couleur, elle est de noirceur. »
Jean Lescure, préface à Chastel, Dessins, Galerie Numaga, La Chaux-de-Fonds, 1959, non paginé
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