mercredi 14 août 2019

Georges Bouche (1874-1941) - Nature morte devant la fenêtre



Georges Bouche (1874-1941)
Nature morte devant la fenêtre
Collection privée 

Qe voit on ? Sans doute l'une des natures mortes les plus lumineuses et les plus contrastées de ce peintre dont les compositions tendaient le plus souvent vers la monochromie ou l'extrême pâleur des coloris.  Celle -i fait donc figure d'exception dans son oeuvre, avec ces fruits rouges, ces citrons et ces fleurs d'une jaune  insolent, tranchant avec un paysage de fond beaucoup plus proche de la palette habituelle de Bouche.

Rappel biographique :  le peintre français, Georges Bouche commence à peindre dès l’âge de quatorze ans des petites toiles ;  il voue à ce moment là une admiration enthousiaste au peintre paysagiste lyonnais Louis-Hilaire Carrand (1821-1899) qu'il rencontre à la fin de sa vie, alors que celui-ci mène une existence misérable.  L'influence de ce très grand peintre proche de l'Ecole de Barbizon lui-même très influencé par Gustave Moreau se fera sentir de façon indélébile sur tout l'oeuvre de Georges Bouche.
D’abord élève d’architecture à l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon, Bouche quitte sa ville natale et s’installe à Paris où il rencontre Pierre Laprade avec qui il se lie d’amitié et fonde un atelier commun. Les styles de l'un et l'autre sont pour un temps très entremêlés jusqu'au moment où, découvert par  le marchand Ambroise Vollard Laprade quitte l’atelier.
Georges Bouche épouse alors la peintre Emilie Charmy et continue à travailler seul, réagissant contre les facilités d’harmonies des Post-Impressionnistes et des Fauves, s’attachant à prouver que les excès de couleur risquent de tuer la lumière. A travers une pâte rugueuse, il obtient un effet de légèreté et de transparence inégalée dans le domaine de la peinture si ce n'est pas  Alberto Giacometti quelques années plus tard. En 1902, il expose pour la première fois et participe régulièrement au Salon d’automne, au Salon des indépendants et à la Nationale. Il est représenté à l’exposition des « Maîtres indépendants 1895-1937 » au Petit Palais de Paris.
Lorsqu’il rencontre le succès, Georges Bouche est au seuil de la mort. L’exposition de 1939 à Paris est la dernière de son vivant. Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, le peintre se retire dans sa propriété d’Auvergne où il décède peut de temps après. Son oeuvre  magnifique est depuis son décès demeurée dans un oubli aussi injuste qu'incompréhensible, car il s 'agit là d'un très grand peintre du 20e siècle.
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2019 - A Still Life Collection,
Un blog de Francis Rousseau

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