mercredi 19 août 2020

Georges Braque (1882-1963) - Vase d'anémones ( et fruits)


 


Georges Braque (1882-1963)
Vase d'anémones (et fruits), 1925
Huile sur toile , 50.3 x 61.2 cm.
Christies' Images, New York

Que voit on ? ce n'est pas une nature morte de Braque habituelle que l'on voit là. le style n'est aps le style cubiste bine connu de ce peintre ni  le style abstrait qui lui succédera. Pour qui s'en étonnerait , il faut rappeler que Braque, comme Picasso, traversa   lui aussi plusieurs  périodes... et assez curieusement toujours une peu avant les mêmes que Picasso traversait ! Mais trêve de persiflages, il s'agit ici d'une nature morte assez classique (si l'on excepte l'œil visible dans l'anémone centrale du bouquet!)  présentant un mélange de fleurs et de fruits (citrons et figues) sur une linge posé sur un entablement de bois assez rustique.  On note l'hyperréalisme de la description des veines du bois,  que l'on retrouvera souvent dans ces compositions cubistes ultérieures...
Sous l'influence évidente de  Matisse, et même de Chardin,  tout le génie de Braque est déjà contenu dans cette toile.

Rappel biographique :  le peintre français Georges Braque qui fut aussi sculpteur et graveur est le maître incontestable de la nature morte au 20e siècle, genre qu'il a profondément transformé et renouvelé tout au long de sa vie, s'inscrivant (consciemment ou inconsciemment) dans une démarche similaire à celle de Chardin au 18e siècle. Engagé dans le sillage du fauvisme, influencé par Matisse, Derain et Othon Friesz, il peint, à l'été 1906 les paysages de l'Estaque avec des maisons en forme de cubes (Maisons à L'Estaque) que Matisse qualifie de cubistes. A partir de 1909, il entre dans ce que les spécialistes appellent la période du " cubisme analytique ". Les paysages qui prédominaient jusqu'alors dans son œuvre vont céder la place aux natures mortes.
Ce sont principalement des natures mortes d'objets et/ou d'instruments de musiques (violons, guitare, pipe, journaux et magazines, objets divers de décorations intérieurs comme les nappes, les guéridons...) qu'il peint délaissant volontiers les thématiques habituelles du genre (fruits, légumes, pâtisseries, porcelaines).
A la Libération, Aimé Maeght devient son nouveau marchand parisien, et publie la première édition des Cahiers G. Braque. En 1948, lorsqu'il présente la série des Billards à la Biennale de Venise, il reçoit le Grand Prix pour l'ensemble de son œuvre. Suit une série d'expositions en particulier au MoMa de New York, qui parachève la reconnaissance internationale de son œuvre immense et


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2020 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau



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