mercredi 5 août 2020

Gustave Courbet (1819-1877) - Nature morte aux pommes, liqueur, noisettes et poires

 


Gustave Courbet (1819-1877)
Nature morte aux pommes, liqueur, noisettes et  poires, 1872
Collection privée

Que voit on ? Une des plus belles natures mortes que Courbet a peint et il  en a peint beaucoup. Ce qui est intéressant dans celle-ci, bien que le vernis n'ait pas très bien passé l'épreuve du temps, c'est le contraste entre les pommes très lumineuses de même que le verre de vin et le couteau  et les éléments de l'arrière plan présentées dans une pénombre très progressive allant de la bouteille de liqueur aux noisettes pour aboutir finalement aux deux poire à peine entrevues dans le fond de la composition. Sachant que ce fond de composition sombre était en réalité la première chose peinte par Courbet dont la technique consistait  à enduire sa toile d’un fond sombre, presque noir, à partir duquel il remontait vers la clarté.

Rappel biographique : Le peintre et sculpteur français, Gustave Courbet est principalement reconnu pour le réalisme de ses œuvres opposées aux critères de l'académisme et transgressant la hiérarchie des genres, comme Un enterrement à Ornans (1850), qui provoqua le scandale chez ses contemporains. Anticlérical, ami de Proudhon et proche des anarchistes, il fut l'un des élus de la Commune de Paris de 1871. Accusé d'avoir fait renverser la colonne Vendôme, il fut emprisonné et est condamné à la faire relever à ses propres frais. Réfugié en Suisse, il meurt avant d'avoir commencé à rembourser.
En 2013, un dossier plaidant pour le transfert de la dépouille de Gustave Courbet (conservée dans le cimetière d’Ornans depuis 1919) vers le Panthéon est déposé par le psychiatre Yves Sarfati auprès du président des Centre des monuments nationaux Philippe Bélaval. La proposition d’hommage posthume à l’artiste apparaît lors du colloque Transferts de Courbet à Besançon en 2011. Il est appuyé par une tribune de Thomas Schlesser dans le Quotidien de l’art du 25 septembre 2013 (numéro 250), où il est affirmé que « la République a une dette envers sa mémoire » ; puis par une tribune dans la rubrique « idées » du Monde d’Yves Sarfati et de Thomas Schlesser, où il est dit qu’ « en honorant Courbet, c'est l'engagement républicain et la justice, que l'on honorerait », qu’ « en honorant Courbet, c'est le monde d'aujourd'hui et celui des Beaux-arts, que l'on honorerait »...

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2020 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau

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