vendredi 14 août 2020

Giuseppe Arcimboldo (1527-1593) - Aqua

 


Giuseppe Arcimboldo (1527-1593)
Aqua
Kunsthistorisches Museum, Vienna

Que voit on ?   Selon sa technique bien connue, Arcimboldo a dressé un portrait de l'eau (Aqua)  qui est aussi une nature morte  où sont rassemblées  toutes les richesses naturelles que l'on pouvait trouver: dans l'eau (douce aussi bien, que salée) :  poissons, mollusques, crustacés, coquillages et leurs perles (oreilles), petit mammifère marin (nez), coraux (devant du chapeau) , vers marins et algues (cheveux), poulpes, anguilles... la liste est complète.

Rappel biographique : Le peintre italien Giuseppe Arcimboldo est issu d’une famille de peintres.
Il commence à se faire connaître à 24 ans en travaillant avec son père, artisan peintre à la cathédrale de Milan où il réalise alors des cartons de vitraux. Là, il se fait remarquer par Ferdinand de Bohème qui lui commande cinq blasons pour la cathédrale. En 1562, il est appelé à Prague au service de Ferdinand Ier du Saint-Empire pour être le portraitiste de la famille impériale. Peu après son arrivée à Prague Giuseppe Arcimboldo commence la première série des Quatre saisons et révèle ce style pictural surprenant : les « têtes composées » portraits caricaturaux (ghiribizzi) ou allégoriques formés d’une juxtaposition de fruits, légumes, végétaux, symbolisant les saisons ou les métiers. Cette œuvre suscite un engouement considérable à la cour. Il peindra d’autres séries des quatre saisons en 1572 et 1573. Si l'on considère Arcimboldo comme un novateur dans la systématisation de ses portraits, il faut se rappeler qu'à son époque il existe déjà une tradition, depuis l'antiquité, de masques bachiques ou hellénistiques, formés d'éléments pris dans la Nature. Plusieurs des artistes de la Renaissance artistique, dont Léonard de Vinci et Jérôme Bosch, s’étaient déjà intéressés aux faciès monstrueux, aux portraits déformés par des jeux de glace, ainsi qu’aux compositions à base d’éléments détournés.
Si Arcimboldo n'a pas eu d’élève, il a inspiré de nombreux copistes en son temps et le genre des têtes composées se perpétue aux 17e et 18e siècles. Il est repris au 19e siècle par les caricaturistes. Il est redécouvert au 20e siècle par les surréalistes, adeptes du jeu de mots visuel.

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2020 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau  



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