jeudi 4 juillet 2019

Philippe Rousseau (1816-1887) - Nature morte avec oignon de jacinthe


 


Philippe Rousseau (1816-1887)
Nature morte avec oignon de jacinthe, c. 1850.
Collection Particulière

Que voit on ? Posé sur un entablement de pierre brisée tout à fait semblable à ceux des natures mortes des 17e et 18 e siècle,  au centre de la composition : un vase en verre transparent rempli plein d 'eau  alimentant généreusement un oignon de jacinthe qui, dans de telles conditions, ne manquent pas de fleurir abondamment.  Les racines  aussi se développent  dans le vase  dans un jeu de reflets  qui atteint la perfection technique. A gauche du vase, un pot en terre cuite et une petite pelle de jardinier qui a servi a planté dans la terre les crocus qui s'y développent déjà. A  droite du vase, un oignon flétri...

Rappel biographique : Philippe Rousseau est un peintre français, élève d'Antoine-Jean Gros et de Jean-Victor Bertin à l'Ecole des beaux-arts de Paris. Il débute comme paysagiste, puis peint des natures mortes et des sujets animaliers. Il expose au Salon à partir de 1834.
Le succès lui vint à partir de 1840 avec ses illustrations des Fables de La Fontaine notamment.
Par la suite, l'afflux de commandes l’incitère à diversifier son propos. Ses natures mortes, deviennent plus ambitieuses  tout en restant  des pastiches des Hollandais du XVIIe siècle,   oscillant toutefois entre intimisme hérité de Chardin, grande fraicheur du traitement et pompe académique. Philippe Rousseau n’en reste pas moins un de ces peintres du XIXème qui a revalorisé le terme réducteur de Nature Morte. Il connut un réel succès en son temps avec des récompenses aux Salons, des commandes de la cour impériale française ou encore du Baron James de Rothschild (un de ses principaux mécènes) et l'admiration de Baudelaire.
En 1845, Charles Baudelaire écrit : « M. Philippe Rousseau dont chacun a souvent remarqué les tableaux pleins de couleurs et d'éclat, est dans un progrès sérieux. C'était un excellent peintre, il est vrai ; mais maintenant il regarde la nature avec plus d'attention, et s'applique а rendre les physionomies. J'ai vu dernièrement, chez Durand-Ruel, des canards de M. Rousseau qui étaient d'une beauté merveilleuse, et qui avaient bien les moeurs et les gestes des canards ».
Aujourd'hui particulièrement bien représenté dans les collections privées et publiques néerlandaises, Philippe Rousseau qui a enfin récupéré son statut de grand peintre, se trouve conservé au Musée Orsay à Paris, au Metropolitan de New-York, à Munich et dans beaucoup de musées des beaux-arts comme Lyon, Rouen, Compiègne, Lille... qui lui sont toujours restés fidèles.
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2019 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau

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