mercredi 2 août 2017

Jacopo Ligozzi (1547-1627)


Jacopo Ligozzi (1547-1627)
Valeriana rubra e un' insect (1577-1587)
BnF -  Réserve des livres rares

Que voit-on ? Une branche de Valériane avec ses feuilles et ses fleurs dessinées avec une précision méticuleuse à plusieurs stade de son évolution. Mais c'est la présence d'un insecte en haut à gauche du cadre  qui transforme cette simple planche d'herbier en nature morte. En effet l'insecte en question (Clerius Apiarius ou Clairon des Abeilles) symbolisait directement la mort et avait été repéré par Aristote pour sa particularité à élever ses larves aux dépends des abeilles. Les femelles Clerius Apiarius était connues des apiculteurs de l'antiquité pour pondre leurs œufs dans des nids d’abeilles, leurs larves mangeant les œufs des abeilles et effectuant leur nymphose dans le nid ainsi parasité.  

Rappel  Biographique : Fils de Giovanni Ermanno Ligozzi, issu  d’un milieu de brodeurs et de décorateurs de Vérone, Jacopo Ligozzi dessina d'abord un grand nombre d'animaux et de fleur pour la cour des Habsbourg à Vienne. Invité à Florence, par les Médicis il s'installe dans la ville et devient l'un des artistes les plus marquants de la cour ducale. À la mort de Giorgio Vasari, en 1574, il le remplace à la tête de l'Académie du dessin de Florence et devient l'artiste en chef de l'atelier granducal, superintendant de la Galerie, premier peintre de la cour, servant François Ier, Ferdinand Ier, Cosme II et Ferdinand II, grands-ducs de Toscane.
Il compléta de ses peintures la Tribune des Offices, galerie privée des Médicis.
Rompant avec le maniérisme alors en vogue, il s'inspire de la nature et de ses merveilles (animaux et végétaux confondus), qu'il traduit par un foisonnement visuel - motifs végétaux, cartouches avec masques ou symboles macabres, scènes bibliques ou allégories le plus souvent rehaussés d’or - visible dans chacun de ses tableaux. Son dessin est dense, précis, très maîtrisé, avec des détails méticuleux.  Son  univers est  marqué du sceau de l’étrangeté et d’une singulière poésie, « obsédé par la damnation, la mort est une des figures les plus représentées en dehors des allégories et des scènes mystiques », où il se dégage cependant, une « grâce adoucissante et pieuse mais que d'aucuns trouvent funeste. »
Parmi ses élèves : Marie de Médicis, épouse du roi de France Henri IV et Bartolomeo Bimbi qui fut un de ses continuateurs dans le domaine de la nature morte, au service des Médicis.

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