vendredi 19 mars 2021

Pierre Hodé (1889-1942) - Nature morte au pot blanc

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Pierre Hodé (1889-1942)
Nature morte au pot blanc
Huile sur toile, 60 × 73 cm,
Collection Claude Pillement

Que voit on ?  A n'en  pas douter une toile cubiste et qui réunirait tous les tics du genre (on reconnait  un peu de Juan Gris, un peu de Braque, un peu et même un pot de Picasso ! ) si elle n'allait au-delà de ces repères techniques convenus et ne reflétait une réelle personnalité. A quoi cela est-il dû ? Plutôt à l'emploi de couleurs vives qui vont à l'encontre de la palette un peu éteinte des grands cubistes que de la composition elle-même qui mêle fruits et ustensiles de cuisine.  Il faut noter que le contraste entre le pot blanc et la sombre bouteille de vin équilibré par le beau bleu de la cafetière en émail est véritablement hypnotique.

Rappel biographique : Pierre Hodé (1899-1942) de son vrai nom Georges Ducenne, est un artiste peintre et décorateur de théâtre français affilié à l'École de Rouen. Il realise sa première exposition à Rouen a lieu en 1913. puis il part pour Paris où  il fait partie de ceux qui logent au Bateau-Lavoir de Montmartre. Rencontrant les principaux acteurs du cubisme, « ami de Juan Gris, proche de Maximilien Luce et de Pierre Mac Orlan, apprécié de Raoul Dufy, brossant le portrait de Maurice Utrillo », c'est dans une veine résolument cubiste que se situera son premier envoi (1919) au Salon d'automne dont il deviendra immédiatement sociétaire. En 1917, il choisit de s' engager volontairement dans les services de santé des armées, ses missions de brancardier dans les tranchées des Flandres l'exposant à de sévères gazages chimiques, il est évacué à l'Hôpital du Mont-Dore (Puy-de-Dôme)  mais  en réalité il ne se rétablira jamais de ces attaques chimiques.  En 1924, ses problèmes de santé  et les nécessités pécuniaires l'amènent à exercer pendant six mois la gérance du Café de Paris à Honfleur, réalisant pour cet établissement et pour l'Hôtel du Cheval blanc des fresques murales (disparues aujourd'hui), peignant aussi une série de toiles sur le Port et la Lieutenance. En 1925, il fonde  le Groupe des peintres normands. En 1931, afin de se consacrer au décor de théâtre, il raréfie son activité de peintre jusqu'en 1937, date à laquelle Robert Delaunay sollicite sa contribution au Pavillon des chemins de fer par deux grandes fresques murales.

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2021 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau

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