samedi 29 mars 2014

Jean-Baptiste Oudry (1686-1755)


Jean-Baptiste Oudry (1686-1755)
Nature morte avec artichauts, cadres, bulbes d'oignons et diverses variétés de courges sur un entablement (Vers 1730) 
Coll. priv. (Suède)

Que voit-on ?  Jetés pêle-mêle (ou ce qui semble l'être !) à même le sol dans un cuisine ou un cellier, plusieurs légumes de fin d'été et d'automne dont de gauche a droite : des courges, des céleris, des topinambours, des artichauts, des raves, des bittes d'oignons tendres,  des racines de mandragores, des chou frisés, et une gigantesque demi-citrouille ouverte exposant son intérieur. Le tout bien entendu peint ans des couleurs qui ne sont absolument pas celle de la nature, ce que l'on a suffisamment a reproché à Oudry de son vivant, mais dans un vision sublimé  (et assez décorative) de celle-ci. C'est la grande nature morte baroque française dans toute sa splendeur et ses débordements.


Rappel biographique : Le peintre et graveur français Jean-Baptiste Oudry est surtout célèbre pour ses peintures de chiens de chasse, ses natures mortes animalières et ses animaux exotiques. Fils de Jacques Oudry, maître peintre et marchand de tableaux sur le pont Notre-Dame, et de sa femme Nicole Papillon, qui appartenait à la famille du graveur Jean-Baptiste-Michel Papillon, Jean-Baptiste Oudry étudia tout d'abord à l'école de la maîtrise de Saint-Luc, dont son père était directeur. Il fut placé ensuite chez le peintre  Nicolas de Largillière, dont il devint bientôt le commensal et l'ami. 
Après avoir peint quelques sujets religieux et un portait du tsar Pierre 1er, il rencontre le marquis de Beringhen, premier écuyer du roi. Cette rencontre est décisive car le marquis commande à Oudry de nombreux ouvrages pour le roi. Dès lors on octroie  à Oudry un atelier dans la cour des princes aux Tuileries et un logement au Palais du Louvre où il forma un cabinet renommé. 
Oudry suivait les chasses royales et faisait de fréquentes études dans la forêt de Compiègne.
L'intendant des finances,  Fagon, le prit a son service et le chargea  de rétablir la manufacture de Beauvais, tombée en décadence. Oudry s'adjoignit  Boucher et Natoire pour exécuter la copie des tableaux. On lui confia également l'inspection de la manufacture des Gobelins, où l'on exécutait les tapisseries des chasses du roi d'après ses tableaux.
Jean-Baptiste Oudry a peint le portrait, l'histoire, les chasses, le paysage, les animaux, les fruits, les fleurs ; il a imité les bas-reliefs ; il a fait du pastel, de la décoration ; il aussi gravé à l'eau-forte. On lui doit deux conférences qui furent lues à l'Académie, « Sur la manière d'étudier la couleur en comparant les objets les uns avec les autres » et « Sur les soins que l'on doit apporter en peignant ».  Oudry a laissé un grand nombre de dessins dont  les plus connus sont les 275 dessins qui servirent à l'édition dite des Fermiers généraux des Fables de La Fontaine, gravées par  Charles-Nicolas Cochin. Il est également l'auteur d'un Almanach de rébus paru en 1716.

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