samedi 15 mars 2014

Vincent van Gogh (1853-1890) - Nature morte avec panier de pommes pour Lucien Pissarro



Vincent van Gogh  (1853-1890)
Nature morte avec panier de pommes pour Lucien Pissarro
Kröller-Müller Museum, Otterlo, Netherlands

Que voit on ?  Plein cadre au centre de la toile sagement rangée dans une corbeille plate en osier,dix fruits que van Gogh présente comme des pommes mais qui pourraient tout aussi bien être des tomates ou des coings. Seule importe ici la couleur , l'explosion des couleurs et la dédicace " à l'ami Lucien Pissaro  ", le fils de Camille Pissaro que Van Gogh rencontre alors qu'il veut aussi s'imposer dans le monde de l'art.  Les deux hommes éprouvent la même prédilection pour les arts graphiques et l’illustration. Van Gogh a toujours collectionné avec enthousiasme les estampes publiées dans des périodiques comme " The lllustrated London News ", tandis que Lucien essaie de vendre ses propres gravures aux journaux français et anglais. Et comme l’un et l’autre sont préoccupés par les problèmes sociaux, ils voient dans les gravures bon marché un moyen efficace de répandre la connaissance de l’art. Leur amitié se concrétise par un échange d’œuvres : à Lucien, qui lui fait présent d’une série de gravures sur bois. Vincent offre cette « Nature morte avec un panier de pommes » dédicacée « à l’ami Lucien Pissarro ».

Rappel biographique :  A l’époque où Vincent arrive à Paris. Théo connaît bien Camille Pissarro, dont il vend les tableaux depuis plusieurs années. Celui-ci est un artiste très accessible, toujours ouvert aux questions de la jeune génération. Vivant avec sa famille en province, à Eragny, il se consacre surtout aux scènes rurales qui l’entourent. Son intérêt pour les paysans et les travaux des champs ne peut qu’éveiller de profondes résonances chez Van Gogh, qui se passionne lui-même pour ce thème.  De toute évidence, la personnalité et l’œuvre de cet artiste apportent à Van Gogh un réconfort rare dans la capitale française. L’influence des Pissarro sur la découverte du néo-impressionnisme par Van Gogh est incontestable. Camille, séduit par ce nouveau style, modifie sa manière de peindre en conséquence. Sans doute Pissarro aide-t-il aussi Van Gogh à entrer en relations avec Ies néo-impressionnistes. Au printemps 1886, Seurat présente au Salon des indépendants sa grande toile « Un dimanche à la Grande Jatte-1884 ». Son nouveau style pictural, qui diffère radicalement de l’impressionnisme, tant par la théorie que par la technique, est aussitôt acclamé par la critique. Van Gogh visite probablement le Salon des indépendants de 1886 peu après son arrivée à Paris, mais il lui faut au moins jusqu’à la fin de l’année pour mesurer l’importance du néo-impressionnisme. Cet hiver-là, il rencontre Signac, avec qui il ira, au printemps suivant, peindre en banlieue. Signac l’aide à comprendre les nouveaux principes néo-impressionnistes, afin que Vincent puisse appliquer cette connaissance à ses propres oeuvres. 

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