vendredi 12 février 2016

Jean Lurçat (1892-1966) - Trois fruits coupés




Jean Lurçat (1892-1966)
Trois fruits coupés (1927)
Collection privée

Que voit-on ?  Encadrée par deux fruits coupés de formes oblongues et de couleurs différentes (l'un jaune, l'autre mauve), un  gros fruits  central qui pourrait être une pomme dont on aperçoit le coeur.

Rappel biographique : Le peintre, céramiste et créateur de tapisseries monumentales français, Jean Lurçat doit principalement sa notoriété à ses travaux de tapisserie dont il rénova en profondeur le langage. Après des études dans  l'atelier de Victor Prouvé, le chef de l'Ecole de Nancy Jean Lurçat s'installe à Paris où  s'inscrit à  l'académie Colarossi puis à l'atelier du graveur Bernard Naudin. Il découvre alors  Matisse Cézanne, Renoir. l devient ensuite apprenti auprès du peintre fresquiste Jean-Paul Lafitte avec lequel il mène, en 1914, un premier chantier à la faculté des sciences de Marseille. 
En 1917, Jean Lurçat fait exécuter par sa mère, ses premiers canevas : Filles vertes et Soirées dans Grenade. Dès la fin de la guerre, en 1918, il revient en Italie où il passe, en 1919 des vacances en compagnie de Rilke,  Busoni,  Hermann Hesse et Jeanne Bucher. Sa deuxième exposition se tient à Zurich cette année-là.
En 1920, il s'installe à Paris avec Marthe Hennebert (qui avait été, à partir de 1911, la muse de Rainer Maria Rilke). C'est elle qui tisse au petit point deux tapisseries : Pêcheur et Piscine. Il expose cette année-là au Salon des indépendants deux tapisseries et quatre toiles. En 1927,  il décore le salon de la famille David Weill  : il s'agit de quatre tapisseries au petit point et réalise L'Orage pour  Georges Salles (Musée d'art moderne) ). En 1928. il fait sa  première exposition à  New York. 
En 1930, il expose à Paris, Londres, New-York,  Chicago.
En juillet 1937, à Angers  la vision de L'Apocalypse (14e siècle) provoque chez lui un choc esthétique et artistique annonciateur de l'œuvre à venir. En 1938, Moisson (2,75 × 5,50 m) est tissée chez Tabard. La manufacture de  Beauvais  tisse les tapisseries pour quatre fauteuils, un divan et un paravent destinés à accompagner la tenture d'Icare. En 1939, il expose à New-York et Paris . En septembre, il s'installe à Aubusson avec  Gromaire et Dubreuil pour essayer de redonner vie à la tapisserie qui, à l'époque, subit une grave crise. Il met au point un nouveau langage technique : carton numéroté, palette réduite, tissage robuste à large point. Et désormais, il abandonne le travail à l'huile au profit de la gouache  Le Musée d'art moderne 
En 1944, ses tapisseries sont exposées à Paris et ses peintures à New-York.
Comblé d'honneur et au fait de la gloire, Jean Lurçat meurt subitement en janvier 1966 à  Saint Paul de Vence.  Sur sa tombe un soleil gravé dans la pierre avec une devise : « C'est l'aube ». Ces deux mots sont le début de la phrase, écrite par lui, qu'il avait fait graver sur son épée d'académicien :
« C'est l'aube d'un temps nouveau où l'homme ne sera plus un loup pour l'homme… »






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.