Juan Gris (1887-1927)
Bouteille et cruche, 1911
Kröller-Müller Museum
Que voit on ? Une composition presque monochrome et ordonnée sur cinq plans comme c'est presque toujours le cas dans les compositions cubistes de Juan Gris. Le bol blanc occupe le premier plan. Le deuxième plan se complique avec au meme niveau ce qui semblent être un gobelet noir à gauche et un gobelet blanc à droite. Au troisième plan figure la cruche de terre cuite, typiquement espagnole, à deux embouts. Au quatrième plan : une bouteille dont le corps est partiellement caché par une structure géométrique en hauteur, comme une feuille de papier plié. Au cinquième plan : un horizon rayonnnant au sens premier du terme...
Que voit on ? Une composition presque monochrome et ordonnée sur cinq plans comme c'est presque toujours le cas dans les compositions cubistes de Juan Gris. Le bol blanc occupe le premier plan. Le deuxième plan se complique avec au meme niveau ce qui semblent être un gobelet noir à gauche et un gobelet blanc à droite. Au troisième plan figure la cruche de terre cuite, typiquement espagnole, à deux embouts. Au quatrième plan : une bouteille dont le corps est partiellement caché par une structure géométrique en hauteur, comme une feuille de papier plié. Au cinquième plan : un horizon rayonnnant au sens premier du terme...
Rappel Biographique : Juan Gris vécut et travailla en France à partir de 1906. Il fut proche du mouvement cubiste mais il occupa en même temps une place très à part dans la peinture de son temps, sans doute toujours dans l'ombre de Picasso qui l'aurait volontiers " éliminé de la carte " selon les dires de Gertrude Stein. Salvador Dali disait de lui : « Juan Gris est le plus grand des peintres cubistes, plus important que Picasso parce que plus vrai. Picasso était constamment tourmenté par le désir de comprendre la manière de Gris dont les tableaux étaient techniquement toujours aboutis, d'une homogénéité parfaite, alors qu'il ne parvenait jamais à remplir ses surfaces de façon satisfaisante, couvrant avec difficulté la toile d'une matière aigre. Il interrogeait sans cesse : « Qu'est-ce que tu mets là ? — De la térébenthine. » Il essayait le mélange, échouait, abandonnait aussitôt, passant à autre chose, divin impatient. »
Aujourd'hui Juan Gris apparait comme un génie injustement resté dans l'ombre. Il a peint quasiment autant de natures mortes que de paysages ou de portraits.
Jusqu’en 1920, sa peinture est encore marquée par l’Espagne, celle des natures mortes de l’école de Séville des 16e-17e siècles – d’un José Sanchez Cotan, d’un Valdes Léal ou d’un Zurbaran, par exemple – Gris aime profondément ces peintures des « blancs chartreux qui, dans l’ombre, glissent silencieux sur les dalles des morts ». Des blancs contrastant avec les noirs, il va donc tirer le parti le plus fort.
2018 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau, #AStillLifeCollection, #NaturesMortes,
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