samedi 19 décembre 2020

Pierre Bonnard (1867-1947) - Corbeille de Fruits, 1924

 




Pierre Bonnard (1867-1947)
Corbeille de Fruits, 1924
Collection privée

Que voit on ? Le thème de la corbeille de fruits revient très souvent dans l'œuvre de Bonnard. Présentée  "en majesté "sur une table comme dans Corbeille de fruits, 1924  ou mêlée à d'autres  éléments comme dans le Panier de Bananes en 1926  ou posé sur un coidn et able comme  Corbeille de Fruits ,1922 . On remarque aussi que Bonnard ne cherche pas à s'encombrer de titres originaux : une corbeille de fruits s'appelle corbeille de fruits, un point c'est tout ! Seule la date change...Et Bonnard  en a peint plusieurs par années ! Dans celle ci-dessus, le haut de l'anse a disparu du cadre. Cela permet de mieux apprécier l'explosion de couleurs des fruits dans la corbeille et surtout l'ombre délicate (une véritable dentelle) que jette le tressage sur le l'entablement !

Rappel biographique : le peintre français Pierre Bonnard est connu pour ses peintures de personnages, ses nus, ses portraits, ses paysages animés, ses intérieurs et ses natures mortes de fleurs et fruits. Bonnard est un artiste post-impressionniste, membre du groupe des Nabis, par lesquels il fut surnommé le Nabi japonard. En réaction à l'impressionnisme, les Nabis veulent libérer leur peinture des exigences du réalisme : « Ensemble, nous avons méprisé l'école et les écoles, les rapins, leurs traditions, leurs farces et leurs bals inutilement nudistes. Ensemble nous nous sommes sérieusement amusés ». Les artistes nabis cherchent des voies plus spirituelles au contact de philosophies et de doctrines nouvelles teintées d'Orient, d'orphisme, d'ésotérisme, et de théosophie. Ils s'appliquent à retrouver le caractère « sacré » de la peinture et à provoquer un nouvel élan spirituel par le seul moyen de l'art.
Une fois devenu célèbre, Pierre Bonnard fut connu pour ne pouvoir s’empêcher de retoucher ses toiles une fois celles-ci achetées et exposées dans un musée. Ses amis appelaient ça « bonnarder » ou « bonnardiser ». Un journaliste relate cette attitude devenue visiblement coutumière. « Au musée de Grenoble et au Musée du Luxembourg, il arriva à Bonnard de guetter le passage d'un gardien d'une salle à l'autre, de sortir d'une poche une minuscule boîte garnie de deux ou trois tubes et, d'un bout de pinceau, d'améliorer furtivement de quelques touches un détail qui le préoccupait. Et, son coup fait, de disparaître, radieux, comme un collégien après une inscription vengeresse au tableau noir. »

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2020 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau

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