Pierre Bonnard (1867-1947)
Corbeille de Fruits, 1924
Collection privée
Que voit on ? Le thème de la corbeille de fruits revient très souvent dans l'œuvre de Bonnard. Présentée "en majesté "sur une table comme dans Corbeille de fruits, 1924 ou mêlée à d'autres éléments comme dans le Panier de Bananes en 1926 ou posé sur un coidn et able comme Corbeille de Fruits ,1922 . On remarque aussi que Bonnard ne cherche pas à s'encombrer de titres originaux : une corbeille de fruits s'appelle corbeille de fruits, un point c'est tout ! Seule la date change...Et Bonnard en a peint plusieurs par années ! Dans celle ci-dessus, le haut de l'anse a disparu du cadre. Cela permet de mieux apprécier l'explosion de couleurs des fruits dans la corbeille et surtout l'ombre délicate (une véritable dentelle) que jette le tressage sur le l'entablement !
Rappel biographique : le peintre français Pierre Bonnard est connu pour ses peintures de personnages, ses nus, ses portraits, ses paysages animés, ses intérieurs et ses natures mortes de fleurs et fruits. Bonnard est un artiste post-impressionniste, membre du groupe des Nabis, par lesquels il fut surnommé le Nabi japonard. En réaction à l'impressionnisme, les Nabis veulent libérer leur peinture des exigences du réalisme : « Ensemble, nous avons méprisé l'école et les écoles, les rapins, leurs traditions, leurs farces et leurs bals inutilement nudistes. Ensemble nous nous sommes sérieusement amusés ». Les artistes nabis cherchent des voies plus spirituelles au contact de philosophies et de doctrines nouvelles teintées d'Orient, d'orphisme, d'ésotérisme, et de théosophie. Ils s'appliquent à retrouver le caractère « sacré » de la peinture et à provoquer un nouvel élan spirituel par le seul moyen de l'art.Une fois devenu célèbre, Pierre Bonnard fut connu pour ne pouvoir s’empêcher de retoucher ses toiles une fois celles-ci achetées et exposées dans un musée. Ses amis appelaient ça « bonnarder » ou « bonnardiser ». Un journaliste relate cette attitude devenue visiblement coutumière. « Au musée de Grenoble et au Musée du Luxembourg, il arriva à Bonnard de guetter le passage d'un gardien d'une salle à l'autre, de sortir d'une poche une minuscule boîte garnie de deux ou trois tubes et, d'un bout de pinceau, d'améliorer furtivement de quelques touches un détail qui le préoccupait. Et, son coup fait, de disparaître, radieux, comme un collégien après une inscription vengeresse au tableau noir. »
__________________________________________
2020 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.