Raoul Dufy (1877-1953)
Nature morte au violon - Hommage à Bach, 1952
Centre Pompidou, Paris
Que voit on ? Surgissant d'une nature extravagante esquissé, un violon dans un halo rouge posé sur une partition blanche dont on ne perçoit que les portées sans note. Curieux que Dufy ait choisi de rendre hommage à ce génie du clavier que fut Bach en utilisant un violon, mais Bach était également doué dans tous les instruments.
Rappel biographique : le peintre français Raoul Dufy était aussi dessinateur, graveur, illustrateur de livres, créateur de tissus, céramiste, créateur de tapisseries et de mobilier, décorateur d'intérieur, décorateur d'espaces publics et décorateur de théâtre. Raoul Dufy a produit plus 3 000 toiles, 6 000 grandes aquarelles, 6 000 dessins et en a détruit presque autant. Ses natures mortes ne constituent pas l'essentiel de sa production très largement consacrée aux paysages, aux évènements de son temps, aux portraits de femme et surtout... à la musique et aux concerts qu'il est presque parvenu à faire entendre à travers ses toiles. Dessinateur hors pair - certains l'aurait même vu dessiner avec ses deux mains à la fois - c'était aussi un merveilleux coloriste, un coloriste du bonheur et de la magie, tant il est vrai que la joie de vivre et l'ode constante à la vie soutiennent chaque tableau, chaque gouache, chaque dessin. Dufy promène un regard émerveillé sur le monde et nous invite à une fête qui n’a rien de superficiel ou de mondain, comme on l'a dit un peu trop hâtivement. «
Si je pouvais exprimer toute la joie qui est en moi ! » disait-il. Il y est largement parvenu, et peu d’œuvres sont une telle invitation à cheminer vers le bonheur... au point qu'elles pourraient presque nous faire croire qu'il existe !
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