Antoine Vollon (1883-1900)
Nature morte avec jarre, oranges et pieces d'argenterie
Collection privée
Que voit-on ? Un extraordinaire travail sur le contraste de matières entre porcelaine, argent, vermeil, verre, ébène... dans une véritable envolée lyrique de formes dont le grand plateau en argent présenté derrière le samovar n'est pas la moindre des illustrations. Cette somptueuse pièce d'argenterie au complexe décor sculpté où se répondent les reflets des zones exposées et les opacités des zones creuses est un chef d'oeuvre parachevé par la délicate texture de la porcelaine blanche de la jarre et du verre allemand qui git dans la cuvette et dans lequel, à la façon des natures mortes de l'âge d'or Hollandais, se reflète la fenêtre, l'autre partie de la pièce, la partie du tableau qui n'est pas peinte.
Au milieu de toute cette abondance, on pourrait presque ignorer les trois oranges tapis dans l'ombre d'un coin de tableau.... oranges qui étrangement ressemblent plus aux fruits du plaqueminier, les kakis, qu'à des oranges. Apres la leçon de rendus de textures que le reste du tableau envoie au spectateur, on peut difficilement penser qu'il s'agisse là d'une faiblesse du peintre. Alors ?.... mystère ... C'est la huitième nature morte d'Antoine Vollon que ce blog présente depuis 3 ans et, à chaque oeuvre nouvelle, le même étonnement, la même stupéfaction qu'il s 'agisse de la variété du choix des sujets ou de la maitrise absolue de la façon de les peindre, de la simple motte de beurre à ces extraordinaires pièces d'argenterie. Un génie méconnu. Encore. Un de plus !
Au milieu de toute cette abondance, on pourrait presque ignorer les trois oranges tapis dans l'ombre d'un coin de tableau.... oranges qui étrangement ressemblent plus aux fruits du plaqueminier, les kakis, qu'à des oranges. Apres la leçon de rendus de textures que le reste du tableau envoie au spectateur, on peut difficilement penser qu'il s'agisse là d'une faiblesse du peintre. Alors ?.... mystère ... C'est la huitième nature morte d'Antoine Vollon que ce blog présente depuis 3 ans et, à chaque oeuvre nouvelle, le même étonnement, la même stupéfaction qu'il s 'agisse de la variété du choix des sujets ou de la maitrise absolue de la façon de les peindre, de la simple motte de beurre à ces extraordinaires pièces d'argenterie. Un génie méconnu. Encore. Un de plus !
Il débute sa carrière à Lyon, où il apprend la gravure sur métaux et fréquente l 'Ecole des beaux-arts de la ville où il est l'élève de Théodule Ribot. Il développe rapidement une attention particulière surtout pour les natures mortes qui relèvent d’un défi technique et artistique. Ce défi couvre un champs très large qui va de la représentation d'une motte de beurre, à la peinture de fruits et de fleurs isolés (poires, prunes, cerises, pêches, tomates, courges, violettes...) en passant par le rendu des reflets du métal des ustensiles de cuisines jusqu'à la représentation des matières vivantes quotidiennes de la cuisine (plateau d'huîtres, œufs, carcasse de cochon pendu et vidé, poissons de mer en attente de cuisson...). Ses œuvres sont aujourd’hui conservées dans les plus grands musées du monde entier (Amsterdam, Londres, New York...) et chez quelques chanceux collectionneurs privés principalement aux Etats-Unis où Vollon est beaucoup plus connu qu'en Europe (Washington, New York, Boston, Philadelphie…). En France, le musée d'Orsay à Paris conserve une de ses toiles (Autoportrait), de même que les musées de Lyon (sa ville natale), Amiens et Rouen. Le Musée des Beaux arts de Dieppe quant à lui conserve deux toiles : Femmes du Pollet à Dieppe et Poissons de mer.
Alexandre Dumas fils était le grand collectionneur français de l'œuvre de Vollon, ainsi que de riches américains, comme Henry Frick (Frick Collection) ou le peintre William Merritt Chase qui l'admirait beaucoup et s'inspira, dans la plupart de ses propres natures mortes de celles d'Antoine Vollon.
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