vendredi 29 janvier 2016

Blaise-Alexandre Desgoffe (1830-1901)



Blaise-Alexandre Desgoffe (1830-1901)
Nature morte aux porcelaines de Saxe et autres.
Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris (Musée du Petit Palais)
(Collection Welles de La Valette)

Que voit-on ? Comme toujours chez ce peintre : richesse, or et profusion... quelquefois jusqu'à l'écœurement d'ailleurs, instituant ainsi le genre de la nature morte kitch  !  Posés sur une commode peinte de style rococo italien dont on devine deux pans bien que  recouverte d'un tapis de Smyrne : un ensemble d'objets rares, principalement des vases précieux et des petites figurines en porcelaine de Saxe.  Ces objets sont présentés un peu comme dans la vitrine d'un magasin, sur plusieurs plans et jusque dans le moindre des recoins disponibles, chacun occupant un espace suffisant pour ne pas "gêner" l'objet voisin. On remarque (entre autres!) une verseuse en cristal de roche ; un calice en or incrusté d'émaux et de pierreries ; une somptueuse porcelaine de Chine sur son support en bronze doré et sur la droite une étrange objet sorte de calebasse africaine en bis précieux surmonté d'un embout en ébène. Ce déploiement de cristaux, d'ivoire, de bronze, de porcelaine et de bois précieux est couronné par une gigantesque fleur exotique, jaillissant d'un grand vase en porcelaine à motif  champêtres que l'on devine à l'arrière plan. C'est 'élément végétal obligé que ce peintre place à peu près dans toute css natures mortes d'objets  !

Rappel biographique : le peintre français Blaise-Alexandre Desgoffe a fait ses études de peinture dans l'atelier d'Hippolyte Flandrin à l'Ecole des beaux-arts de Paris et a reçu les conseils de William Bouguerreau. Après une formation en peinture d'histoire, il se tourne vers la peinture de natures mortes dans laquelle il développe une grande virtuosité rappelant celle des maîtres hollandais du 17e siècle. Il expose au  Salon de Paris de 1857 à 1882. Il remporte une médaille de 3e classe en 1861 et une médaille de 2e classe en 1863. A l'exposition Universelle de 1867, il expose Un coin de cabinet de Louis XVI.  Le succès de sa carrière de peintre de nature morte a été considérable de son vivant, malgré des problèmes relationnels avec ses contemporains attisé par un ego démesuré et sa fâcheuse tendance à se prendre pour un génie. Très académique et spectaculaire, sa peinture qui a beaucoup influencé des peintres comme William Meritt Chase est totalement tombée dans l'oubli en Europe au 20e siècle, même si elle restée assez célèbre aux Etats Unis à la même période. 

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