Huile sur toile, 78 x 65 cm
Van Gogh Museum, Amsterdam.
Que voit-on ? Sur une table recouverte d'un drapé qui pourrait figurer un autel dressé à la hâte : une bible ouverte, un recueil de cantiques qui porte un titre presque lisible et deux bougies éteintes dont une perdue dans le lointain. Les couleurs (rouge, jaune, bleu) apposées ici et là sur les pages de la Bible laissent imaginer qu'il s'agit d'un ouvrage ancien et enluminé. Ce sont d'ailleurs les seules touches de couleur de cette œuvre presque monochrome. On remarquera accessoirement que cette nature morte mêle le plus élevé des genres picturaux de la peinture hollandaise ancienne (le genre religieux) et le plus bas (la nature morte). Les spécialistes du peintre pensent que l'hyper-religiosité de Van Gogh était liée à ces problèmes médicaux et serait un des symptômes de l'épilepsie du lobe temporal dont il était atteint. Il faut ajouter à cela que, d'une façon générale, Van Gogh n'a jamais été complètement à l'aise avec la perte de la foi qui l'avait conduit pendant toute sa jeunesse et le début de sa vie d'adulte. Dans sa vie de peintre, il passa souvent d'un excès à l'autre dans ce domaine, peignant des tableaux religieux qu'il détruisait aussitôt. Il alla même jusqu'à faire promettre à ses amis du groupe de Pont-Aven, et en particulier à Emile Bernard et Paul Gauguin, de cesser définitivement de peindre des sujets religieux. Cette Nature morte fait partie comme sa Pieta des quelques sujets qui ont échappé à la destruction.
On peut remarquer devant la Bible, le roman d'Emile Zola, La joie de vivre, dans l'édition Charpentier-Fasquelle.Van Gogh admirait Zola qui était son auteur préféré. Il le découvrit en 1882 et le lut jusqu'à la fin de sa vie (1890). Zola influença son œuvre. au point que l'on trouve trace de ses romans dans trois tableaux : deux avec La Joie de vivre et un avec Au Bonheur des Dames (Nature morte : Trois livres). Dans la correspondance de Van Gogh, le nom de Zola est le plus cité (91 fois).
Rappel biographique : Le peintre franco-hollandaisVincent van Gogh a peint énormément de natures mortes dont les plus célèbres sont sans doute constituées par la série des sept tableaux "Les tournesols " qu'il peignit à Arles entre Août 1888 et Janvier 1889. D'autres natures mortes moins célèbres permettant de passer en revue a peu près tous les styles du peintre, ont été exécutées à diverses époques de sa vie. Van Gogh peignait sur des toiles souvent déjà apprêtées, qu'il pouvait réutiliser, soit en grattant l'œuvre précédente, soit en la recouvrant d'une nouvelle couche. Il employait certains pigments instables, entraînant une modification des couleurs sous l'effet de la lumière, dont la laque géranium qui perd sa teinte rouge avec le temps. Les couleurs originelles sont donc souvent perdues, entraînant des difficultés de restauration. Pour certains tableaux les restaurateurs ont décidé de ne pas « recoloriser » le tableau, mais se contentent de stopper les dégradations et de proposer un éclairage avec des filtres colorés pour restituer les teintes d'origine. Pour les historiens de l’art, Van Gogh est un précurseur qui a ouvert à la peinture de nouvelles voies. Par exemple, Derain et Vlaminck sont directement rattachés à l'art de Van Gogh « par l'emploi de couleurs pures en larges touches ». Pour les amateurs d'art, il reste un maître à l’égal de Leonard de Vinci ou de Rembrandt avec une production très importante et une trajectoire artistique fulgurante en durée et par ses styles. Pour d'autres par contre comme Salvador Dali, dont les avis à l'emporte pièce étaient connus, Van Gogh était " tout sauf un peintre ". Pour le grand public, l'œuvre de Van Gogh est aujourd'hui accessible dans les plus grands musées du monde. Dans sa dernière lettre, trouvée dans sa poche le jour de son suicide, Vincent van Gogh écrit : « Eh bien vraiment nous ne pouvons faire parler que nos tableaux »
Van Gogh Museum, Amsterdam.
Que voit-on ? Sur une table recouverte d'un drapé qui pourrait figurer un autel dressé à la hâte : une bible ouverte, un recueil de cantiques qui porte un titre presque lisible et deux bougies éteintes dont une perdue dans le lointain. Les couleurs (rouge, jaune, bleu) apposées ici et là sur les pages de la Bible laissent imaginer qu'il s'agit d'un ouvrage ancien et enluminé. Ce sont d'ailleurs les seules touches de couleur de cette œuvre presque monochrome. On remarquera accessoirement que cette nature morte mêle le plus élevé des genres picturaux de la peinture hollandaise ancienne (le genre religieux) et le plus bas (la nature morte). Les spécialistes du peintre pensent que l'hyper-religiosité de Van Gogh était liée à ces problèmes médicaux et serait un des symptômes de l'épilepsie du lobe temporal dont il était atteint. Il faut ajouter à cela que, d'une façon générale, Van Gogh n'a jamais été complètement à l'aise avec la perte de la foi qui l'avait conduit pendant toute sa jeunesse et le début de sa vie d'adulte. Dans sa vie de peintre, il passa souvent d'un excès à l'autre dans ce domaine, peignant des tableaux religieux qu'il détruisait aussitôt. Il alla même jusqu'à faire promettre à ses amis du groupe de Pont-Aven, et en particulier à Emile Bernard et Paul Gauguin, de cesser définitivement de peindre des sujets religieux. Cette Nature morte fait partie comme sa Pieta des quelques sujets qui ont échappé à la destruction.
On peut remarquer devant la Bible, le roman d'Emile Zola, La joie de vivre, dans l'édition Charpentier-Fasquelle.Van Gogh admirait Zola qui était son auteur préféré. Il le découvrit en 1882 et le lut jusqu'à la fin de sa vie (1890). Zola influença son œuvre. au point que l'on trouve trace de ses romans dans trois tableaux : deux avec La Joie de vivre et un avec Au Bonheur des Dames (Nature morte : Trois livres). Dans la correspondance de Van Gogh, le nom de Zola est le plus cité (91 fois).
Rappel biographique : Le peintre franco-hollandaisVincent van Gogh a peint énormément de natures mortes dont les plus célèbres sont sans doute constituées par la série des sept tableaux "Les tournesols " qu'il peignit à Arles entre Août 1888 et Janvier 1889. D'autres natures mortes moins célèbres permettant de passer en revue a peu près tous les styles du peintre, ont été exécutées à diverses époques de sa vie. Van Gogh peignait sur des toiles souvent déjà apprêtées, qu'il pouvait réutiliser, soit en grattant l'œuvre précédente, soit en la recouvrant d'une nouvelle couche. Il employait certains pigments instables, entraînant une modification des couleurs sous l'effet de la lumière, dont la laque géranium qui perd sa teinte rouge avec le temps. Les couleurs originelles sont donc souvent perdues, entraînant des difficultés de restauration. Pour certains tableaux les restaurateurs ont décidé de ne pas « recoloriser » le tableau, mais se contentent de stopper les dégradations et de proposer un éclairage avec des filtres colorés pour restituer les teintes d'origine. Pour les historiens de l’art, Van Gogh est un précurseur qui a ouvert à la peinture de nouvelles voies. Par exemple, Derain et Vlaminck sont directement rattachés à l'art de Van Gogh « par l'emploi de couleurs pures en larges touches ». Pour les amateurs d'art, il reste un maître à l’égal de Leonard de Vinci ou de Rembrandt avec une production très importante et une trajectoire artistique fulgurante en durée et par ses styles. Pour d'autres par contre comme Salvador Dali, dont les avis à l'emporte pièce étaient connus, Van Gogh était " tout sauf un peintre ". Pour le grand public, l'œuvre de Van Gogh est aujourd'hui accessible dans les plus grands musées du monde. Dans sa dernière lettre, trouvée dans sa poche le jour de son suicide, Vincent van Gogh écrit : « Eh bien vraiment nous ne pouvons faire parler que nos tableaux »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.