jeudi 12 mai 2016

Luis Egidio Melendez (1716-1780) - Bodegon con pan, chocolate y uvas

http://astilllifecollection.blogspot.com


Luis Egidio Melendez (1716-1780) 
Bodegon con pan, chocolate y uvas
Museo nacional del  Prado, Madrid 

Que voit-on ? Sur un entablement de bois présentés sur plusieurs plans, du premier plan vers le fond : à gauche, des plaques de chocolat noir de formes rondes avec enrobés dans du papier quelques friandises ; au deuxième plan : une série de pain briochés dorés et dodus et un empilement de quatre soucoupes et tasses à chocolat ; au troisième plan : une chocolatière en cuivre encadrée par un plateau en argent sur lequel est posé un pot qui doit contenir de la crème fraiche nécessaire à la préparation du chocolat et un pot caché derrière la pile de tasse ; au troisième plan une panier de raisins blancs et une pastèque.  Tout le nécessaire pour une collation très sucrée et l'opportunité pour le peintre de montrer son talent dans le traitement des diverses textures (porcelaine, cuivre, argent, paille, céramique) et de la façon dont elles jouent des reflets !

Rappel biographique : Le peintre espagnol d'origine napolitaine, Luis Egidio Melendez  a fait carrière presque exclusivement à Madrid. Contemporain de Goya, il  est considéré aujourd'hui comme l’un des meilleurs peintres de natures mortes du 18e siècle, réputation qu'il n'avait pas de son vivant qu'il a passé dans une misère noire. C'est son père, Francisco Meléndez et Louis Michel van Loo (dont il est l'assistant de 1742 à 1748) qui assurent sa formation de peintre.
Le futur  Charles IV d'Espagne lui commanda une grande série de natures mortes, dont une partie importante est conservée au musée du Prado  à Madrid.
Ses toiles peintes dans de petits formats, dans la grande tradition de l'austérité espagnole, n'en foisonnent pas moins d'une minutie des détails. toujours peints avec une absolue perfection. La composition simple et le contraste clair-obscur, s’inscrivent dans la tradition des natures mortes baroques de Zurbaran et de Cotan. Comme eux, Meléndez étudia les effets de lumière, la texture et la couleur des fruits et des légumes, ainsi que celles des récipients en céramique, verre et cuivre ou pailles. À la différence des maîtres du 17e siècle, il présente le sujet plus près du spectateur, en légère plongée. Ce sont des objets disposés sur une table, ce qui donne à ses formes une certaine monumentalité. Le genre permet au spectateur d’étudier l’objet par lui-même. Les fonds sont neutres, et c'est un puissant éclairage qui mettent valeur les contours de l’objet. C’est ainsi qu’il représente le duvet des fruits, les transparences des peaux des raisins, les intérieurs brillants des pastèques et quelquefois les  accidents  présents à la surface des  fruits (comme ici avec les figues vertes). 
Chaque toile de Meléndez est minutieusement composée et fait l'objet d'un mise en scène précise afin de créer  le plus grand réalisme possible. Les « grands thèmes » n’intéressèrent jamais Meléndez qui portent surtout son attention sur les choses de la vie quotidienne,  sur l’observation et l’étude de la nature. Il fut souvent comparé à Chardin, jusqu'à être même parfois surnommé  le « Chardin Espagnol » ce qui est assez stupide eut égard au caractère unique de son style et à tout ce qui différencie ces deux grands peintres. 

2016 - A Still Life Collection 




Un blog de Francis Rousseau


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.